Collectif AOC - Question de directions

du 24 février au 16 avril 2006
1h10

Collectif AOC - Question de directions

A partir de 6 ans. Trois filles, six garçons, un chapiteau, une piste circulaire, un mât chinois, un trapèze, un fil, des massues, un trampoline. Cet ensemble pour nous raconter non pas une histoire mais des histoires, celles de rencontres et d’expériences qui lient les individus et qui dessinent leur quotidien. C’est un univers hybride qui joue des décalages et des déséquilibres.

A partir de 6 ans.

La représentation du dimanche 12 mars à 16h30 sera donnée au bénéfice de Clowns sans frontières.

Un spectacle étonnant
Note d'intention du Collectif AOC
Note d'intention Rebecca Murgi
Appellation d'Origine Contrôlée ou Artistes d'Origine Circassienne ?

  • Un spectacle étonnant

Après La Syncope du 7 et K’Boum, les artistes du Collectif AOC inventent Question de Directions. Un spectacle étonnant dans un chapiteau d’un nouveau genre. Conçu comme une boite à malice, qui expulse et engloutit les interprètes et leurs agrès, le spectacle fait se croiser à vive allure des prouesses acrobatiques qui s’amusent à défier les lois du genre. Jongleurs invisibles, trampoline communautaire, hauts talons sur fil, snow board sur trapèze… maîtrise et plaisir sont les règles du jeu qui autorisent de fructueux et surprenants croisements.

Trois filles, six garçons, un chapiteau, une piste circulaire, un mât chinois, un trapèze, un fil, des massues, un trampoline. Cet ensemble pour nous raconter non pas une histoire mais des histoires, celles de rencontres et d’expériences qui lient les individus et qui dessinent leur quotidien. C’est un univers hybride qui joue des décalages et des déséquilibres.

Question de directions est le départ d’une multitude de destinations - points de rencontre, zones de transfert, halls de gare, aéroports… Question de directions est le point zéro réunissant les vecteurs qui tracent leur espace et qui inspirent les courbes.

Mise en scène et chorégraphie : Collectif AOC et Rebecca Murgi.

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  • Note d'intention du Collectif AOC

Après avoir travaillé dans La Syncope du 7 sur la notion d’agrégation à partir d’une structure monumentale centrale et imposante qui soudait des personnages autour d’elle, nous faisons le choix, pour cette création, d’une scénographie changeante, ouverte, éclatée, qui traduit un nouvel état, une nouvelle configuration, une nouvelle conscience du collectif. Celui-ci se sent désormais prêt à assumer le risque du décentrage, de la dispersion, de la recomposition par le biais du plateau nu et d’un dispositif circulaire, véritable choix artistique : une piste surélevée de 13 m de diamètre, avec des systèmes de trappes desquelles sortiront aisément les différents agrès et artistes.

Le collectif comme objet même de la recherche et de la création. Un collectif n’est pas une abstraction mais un ensemble de personnes, en l’occurrence quatorze, ainsi que l’ensemble de toutes leurs relations mutuelles (1 à 13, 2 à 12, 1 à 1, 3 à 5 etc.…). Elles sont innombrables. Il ne s’agit pas de les explorer toutes avec la même intensité mais de sélectionner celles qui sont potentiellement les plus fécondes artistiquement, les moins évidentes ou les moins spontanées.

Les techniques de cirque seront à la base du travail corporel, et mèneront du geste technique au geste chorégraphique et réciproquement, pour qu’ils ne fassent plus qu’un. Lancés dans une recherche appelée à s’affiner au fil des créations nous souhaitons poursuivre notre travail autour des spécialités comme le trapèze, le trampoline, les portés acrobatiques et la jonglerie. La nouvelle création ouvrira aussi le champ à d'autres techniques : un fil et un mât chinois.

Le métissage est une façade d’un processus complexe et subtil. Ce n’est pas une vue de l’esprit, un effet de mode ou seulement une bonne idée, c’est un événement qui procède d’une nécessité : celle de l’expression de chaque membre du Collectif AOC. C’est d’abord notre nécessité intérieure d’exister (sur scène, individuellement, dans le groupe…) qui crée la recherche de nouvelles qualités de mouvement, de parole et de représentation. L’idée de plateau nu et de scénographie changeante nous amène à appréhender la lumière en interaction avec la scénographie et les artistes.

L’idée est de concevoir celle-ci de façon à la rendre autonome et de permettre ainsi aux artistes d’en être les initiateurs par leur mouvement ou par la musique. La musique tient une place primordiale au sein du travail du collectif. Tout en soulignant la singularité des univers, la musique se fond dans un mouvement dansé ou circassien. Le souhait du collectif est de créer une composition originale et hybride. A cette fin, nous avons décidé d’approfondir la confrontation entre deux musiciens, deux univers, deux approches musicales différentes. Les instruments sont intégrés à l’espace scénographique, afin de jouer avec les apparitions et disparitions, le vu et le non vu, comme la musique est faite de sons et de silences.

Qui sommes-nous ?
Nous n’habitons pas tous ensemble, nous ne formons pas une communauté de vie. Nous avons chacun ailleurs d’autres attaches, diverses ambitions, diverses préoccupations, mais l’envie d’en découdre ensemble. Pour autant, nous ne sommes pas une compagnie "d’interprètes" réunis pour la création d’un spectacle autour d’un auteur. Nous sommes tous ensemble auteurs de la nouvelle création.

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  • Note d'intention Rebecca Murgi

Ma collaboration avec le Collectif AOC m'a offert la possibilité de me sentir chorégraphe multidisciplinaire ; d’autant qu’ici l'acte de création n'est pas dû qu'à un leader mais à un assemblage de propositions et de potentialités créant un rythme homogène. Les possibilités de dialogue entre une danseuse-chorégraphe et un groupe d'artistes circassiens sont multiples. Chaque individu est animé par une envie personnelle artistique : “envie de danser sur le trapèze”, “voltiger sur un trampoline”, “danser sur le fil”…

Il porte en lui son propre imaginaire, sa micro-histoire et donne des clés de compréhension qui ne sont pas que celles liées à la stupeur de la performance. Chacun dévoile sa part de fragilité - dans le regard, le mouvement du corps, un son, une dérision - qui peut susciter beaucoup plus d'émotion qu'un triple saut périlleux. Est ce que le travail du chorégraphe est d'assembler les envies de chaque artiste ?

Ce n'est pas la voie que nous avons choisie. Et c'est là que ma “mission” apparaît : transformer la qualité des mouvements, tout en gardant la limite des corps, créer une dynamique et un rythme proches de ceux de la danse ; donner ainsi de l'importance aux mouvements, à la fluidité et à la globalité plus qu'à la “théâtralité”.

Rebecca Murgi

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  • Appellation d'Origine Contrôlée ou Artistes d'Origine Circassienne ?

Né d’un désir commun de pousser plus loin la recherche de nouvelles qualités de mouvements, de parole et de représentations liées aux disciplines de cirque, le Collectif AOC voit le jour en janvier 2000. Issus du Centre National des Arts du Cirque, les huit circassiens se dotent au fil des expériences d’une administratrice efficace, d’un coach inventif, d’un tromboniste informaticien, d’un éclairagiste bidouilleur, d’un percussionniste high-tech…

Aujourd'hui les membres du Collectif AOC puisent leur force et leur inspiration dans la diversité des origines, des bagages et des horizons de chacun. Entité composite et hétéroclite, AOC nourrit sa dynamique à travers divers projets et rencontres, au sein du Collectif et à l'extérieur (Cie Kubilaï Khan, Les Hommes Penchés, Des Equilibres…). Les membres d'AOC se sont rassemblés autour de l'envie d'une forme de spectacle qui serait la leur. S'ils se réclament du nouveau cirque, ils ne tiennent pas pour autant à mettre une étiquette sur leur travail.

Leurs désirs :
Poursuivre la recherche amorcée avec La Syncope du 7 et K'Boum sur le métissage de la danse, du cirque, de la musique, de l'acrobatie et du théâtre en évitant tout processus de plaquage et tout amalgame.
Continuer d'échanger, de se confronter, de s'interroger, de se déchirer et de se retrouver...
Créer de nouveaux spectacles composés de folies circassiennes, scénographiques et musicales...

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Informations pratiques

Parc de la Villette - Espace Chapiteaux

211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris

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  • Tram : Porte de la Villette à 409 m
  • Bus : Cambrai à 308 m, Flandre - Alphonse Karr à 316 m, Porte de la Villette à 358 m
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Parc de la Villette - Espace Chapiteaux
211, avenue Jean Jaurès 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le dimanche 16 avril 2006

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