A partir de 8 ans.
Wang Fô, est un maître en peinture. Il a le don de donner vie à ce qu’il peint. Dans une taverne, il rencontre Ling. Il fait le portrait de son épouse. L’image est d’une si parfaite beauté que Ling se met à préférer le portrait à son épouse, elle n’y survivra pas…
Ling quitte tout pour suivre Wang-Fô. De village en village, ils marchent à la recherche de paysages à peindre. Wang-Fô a été jadis le peintre favori de l’empereur qui a élevé son fils reclus dans l’enceinte de la cité interdite. L’enfant n’a connu du monde extérieur que les toiles du peintre et leur beauté a modifié sa perception du monde.
Lorsqu’à seize ans, il sort du palais, il ne peut supporter la trivialité du monde réel. Pour se venger d’être l’empereur d’un monde imparfait, il décide, avant de faire mutiler Wang-Fô, de lui imposer de terminer une vieille esquisse inachevée.
Il s’agit d’un de ces contes philosophiques délicieux et déconcertants que l’on doit à Marguerite Yourcenar, quand le relativisme oriental désarçonne notre rationnel occidental.[…]
Avec une jubilation gourmande, joyeuse et des plus communicative, Isabelle Bach nous raconte l’histoire, l’incarne, manipule ici un masque, là une silhouette, s’emballe de papiers infinis, innombrables et immaculés qui s’entassent ensuite en tas, en grotte, mélangés à ceux que son comparse couvre sans finde dessins, de fusains. […]
Entre la fougueuse et le sage, entre la virevoltante et le scrutateur, entre la raconteuse et le rapporteur, nous suivons les joutes espiègles et fines qui nous conduisent peu à peu à l’estoc final : l’art aura le dernier mot, celui de tous les possibles.
Luc De Maesschalck
16, rue Georgette Agutte 75018 Paris