Le jour, la nuit, dedans, dehors, sur le chemin et dans le ciel, nous vivons avec les machines, notre mémoire devient artificielle, nos traces électroniques, notre identité digitale. Robots, machines, ordinateurs déguisés en téléphone ou en voiture, écrans évidement tactiles que les mains enfantines manipulent sans y penser, distributeurs et bornes automatiques en tous genres, tags RFID, codes barres, flash codes, géolocalisation des objets et des sujets, avatars online... nous interagissons au quotidien avec des dizaines de machines plus ou moins automatiques, plus ou moins électroniques, plus ou moins « pensantes », qui réfléchissent nos goûts et nos actions.
Je veux explorer la relation complexe de l'homme à la machine, tout en poursuivant le ton décalé propre de mes pièces chorégraphiques. Ma rencontre en janvier 2011 avec Maywa Denki, ces artistes japonais qui naviguent avec un humour poétique dans l'univers des objets animés en mêlant techno, dérisoire et raffinement, puis avec NAO, le robot humanoïde, m’ont donné envie de mettre en scène les rapports des corps et des machines en les scénarisant pour explorer les limites de ces relations.
Une machine même évoluée peut-elle remplacer le rapport au vivant ? Nos répliques robotiques exprimeront-elles un jour des sentiments, en plus de gérer notre quotidien ? Quelle société cela produira-t-il ? Les robots sont-ils des entités capables d'intégrer le désordre créateur ? Seront-ils un reflet de ce que la société des hommes désire inconsciemment représenter ? Si les robots s’humanisent en prenant notre apparence, deviendrons-nous robotisés, hybrides, androïdes ?
Autant de questions qui informent une chorégraphie pour 8 danseurs dont les mouvements déclencheront les instruments de musique absurdes de Maywa Denki. Des automates au robot, il y a le pas des circuits électroniques et de la forme humanoïde : l’incursion de quelques NAO dans le spectacle, loin d’être une anecdote, questionne de manière sensible et émotionelle l’interchangeabilité des hommes et des machines.
Hommes machines, automates électromécaniques, robot électronique : trois formes de rapport au monde, trois stades de l’évolution ? Trois propositions pour l’exploration de leur interactions sur un mode cocasse et poétique.
Musiques : Tao Gutierrez, Maywa Denki
Automates musicaux : Maywa Denki
Scénographie : Pierre Attrait s
Lumières : Jacques Chatelet
Vidéo : Charles Carcopino
Animateur robots : Thomas Pachoud
Distribution en alternance.
« L'arrivée sur scène de ces six bonshommes est un grand moment : s'instaure un dialogue risqué entre le danseur et l'androïde. Le lever de jambe creuse la différence tant le corps humain se révèle être une merveilleuse machine dont les prouesses articulaires ne s'imitent pas si facilement... Les huit danseurs, tout en corps arc-boutés ou accélérations trépidantes, se jouent d'ailleurs avec brio de la musique électro-mécanique émanant des sculptures (...) derrière tant de courageuses expérimentations, Blanca Li n'a pas perdu son goût du kitsch débordant. » Emmanuelle Bouchez, Télérama, 14 septembre 2013
"Robot" ou "play time" vu par Bianca Li ! Belle performance électronique mais la dimension artistique ne m'a pas vraiment sauté aux yeux !
A voir et à revoir
Pour 2 Notes
"Robot" ou "play time" vu par Bianca Li ! Belle performance électronique mais la dimension artistique ne m'a pas vraiment sauté aux yeux !
A voir et à revoir
49 avenue Georges Clémenceau 92330 Sceaux