Camel Zekri, le Festival de l'eau rencontres sur le mouhoun (Burkina Faso), en collaboration avec les Instants Chavirés
Aly Keïta (Mali), balafon
Koudbi Koala (Burkina Faso), djembé
Yacouba Moumouni (Niger), flûte
Atau Tanaka (Japon), biomuse
Zack Settel (USA), informatique musicale
Edwin van der Heide (Pays-Bas), midiconductor
Helmut Schaefer (Autriche), traitements sonores
Laurent Dailleau (France), thérémin
Harold Sextus (France), projection vidéo
Dominique Chevaucher (France),voix
Camel Zekri (France-Algérie), guitare
C'est une histoire en deux épisodes. Le premier se passe en Afrique. Le long du Niger en décembre 1996, puis en janvier dernier au Burkina Faso. Là - avec l'aide de l'AFAA (association française d'action artistique) et la collaboration de l'association culturelle burkinabé Benebnooma - en janvier dernier Dominique Chevaucher, Camel Zekri et des musiciens européens avec leurs synthétiseurs, descendent le fleuve Mouhoun, s'arrêtant dans les villages, installant un groupe électrogène, branchant leurs ordinateurs, invitant les musiciens locaux à les rejoindre. "Et alors, raconte Dominique Chevaucher, la communication marchait. Le soir, sans savoir comment, nous jouions devant cinq cents personnes".
Concert informel, différent chaque soir, durant les cinq ou six jours pendant lesquels l'équipe occidentale demeure au village, travaille avec les Africains, partage leur vie, organise des ateliers. D'ici ou du voisinage, viennent ceux qui veulent. De vrais musiciens - les amateurs débutants ne pourraient pas suivre - qui écoutent les sons nouveaux, comme les Occidentaux écoutent leurs instruments traditionnels, comme les uns et les autres unissent leurs techniques, sans que s'impose aucune culture dominante. "Il a fallu porter la réflexion au niveau d'une relation d'échange entre artistes du nord et du sud, entre artistes nomades et sédentaires" écrit Camel Zekri.
Arrive alors la seconde partie de l'aventure : le retour en Europe. Et le concert à Montreuil, informel toujours, improvisé avec quelques-uns des musiciens rencontrés là-bas, dont certains d'ailleurs, ont adapté balafons et flûtes à l'électronique. Avec la révélation du "Theremin", instrument inventé vers les années 20, composé d'un boîtier et de deux antennes que l'on fait vibrer sans même les toucher. Avec les projections sur grand écran des images prises là-bas, paysages splendides, couleurs étranges de la nuit africaine.
63, rue Victor Hugo 93100 Montreuil