Contes d’Automne

Tout public à partir de 8 ans.

• Des histoires fabuleuses et familières

« Une grenouille qui voulait devenir princesse décida de se chercher un prince pour l’épouser ». Ainsi commence l’histoire de cette vaniteuse ambitieuse qui se fit prendre en stop par « un » grenouille nommé Prince. Ainsi commencent Les Contes d’Automne choisis par le Théâtre du Tilleul, parmi les quatre-vingt dix de la saison : un par jour. C’est le pari de Grégoire Solotareff, qui ne cache pas son admiration pour Jean de La Fontaine. Il a l’intention de parcourir ainsi toute l’année à travers trois cent soixante-cinq récits brefs, tranchants et drôles, racontant avec une tendre désinvolture les aventures de personnages hybrides. Des animaux plus ou moins familiers aux défauts suffisamment humains pour que nous puissions nous y reconnaître. Ou vice-versa.

Donc, s’adressant aux publics de tous âges à partir de huit ans, l’équipe du Tilleul - théâtre d’ombres et de marionnettes, dont on a vu notamment Crasse Tignasse et Moi Fifi - se met cette fois à découvert. Ils sont six « lilliputiens géants dans une maison de poupée ». Décor en trompe-l’œil, salon patiné autant que raffiné, confortable comme un rêve familial en cette heure où le soleil d’automne s’éteint doucement. Sa chaleur est encore présente, juste assez pour faire penser aux bûches dans la cheminée. Alors, serrés sur un sofa, ou bien confortablement assis sur un large fauteuil, ils prennent le thé, et lunettes sur le nez, livres à la main, lisent à haute voix, interprètent sans rien imiter. Ils racontent. Ils évoquent, bruitent, mettent en musique (piano et basson) les paysages changeants des différents tableaux, comme dans une forêt sombre où l’on pourrait seulement se diriger par l’ouïe.

Ils sont six qui s’amusent à entremêler le grave et la blague, à s’embarquer et nous embarquer en des mondes fantasques, justes reflets de ceux que jour après jour nous construisons et déconstruisons. Six à faire vivre ensemble loups et mulots, sorcière minuscule et lutin malveillant, lapin et grand-mère… De celles qui « donnent toujours raison à leur petit-fils, souvent sans même réfléchir ». Ainsi, sur une histoire en date du 21 décembre se terminent tout en douceur souriante, les Contes d’Automne.

• Le Théâtre du Tilleul

Fondé en 1981 en Belgique par Carine Ermans et Mark Elst, le Théâtre du Tilleul s’adresse principalement au jeune public : Crasse-Tignasse, et Max et Moritz, La Fameuse invasion des ours en Sicile de Buzatti… Et Grégoire Solotareff : Moi Fifi perdu dans la forêt…

La compagnie organise également des « films concerts », des voyages en Théâtre d’ombres, des manifestations autour de la littérature pour la jeunesse, et en 2003 un concours d’écriture autour du conte.