De la farce d’Anton Tchekhov Une Demande en Mariage (1888), en passant par Le KWTZ de Sacha Guitry (1905) jusqu’à Ring de Léonore Confino (2013), plus d’un siècle aura passé. Le langage et les mœurs auront changé, les sms auront remplacé les billets doux, les Autolib auront supplanté les fiacres, les jupons et les hauts de forme auront cédé la place aux leggings et casquettes. Le couple, lui, est immuable, il y aura toujours deux individus qui s’aiment... toujours à un instant un désaccord... et toujours une dispute !
Que sa source soit un léger différend, un mot de trop, ou une crise profonde (parfois agrémentée d’une maitresse ou d’un amant), la dispute fait partie de nos vies, de la vie de nos voisins du dessus, dont on entend les cris à minuit, et même de la vie de ce petit couple sage qui semble si amoureux et dont on dit, les jalousant presque : « Oh, ceux-là, ils s’entendent à merveille ! »
Ne nous méprenons pas, une fois les portes closes, eux aussi s’écharpent ! Rassurant, non ?
A travers cinq pièces courtes, Couples en Pièces nous montre ces hommes et ces femmes dont l’amour dérape à un moment et laisse place à la dispute la plus violente, la plus haineuse, la plus bête. Une dispute qui ravage le mobilier, détruit les méninges, et finit par briser les serments.
Couples en pièces se saisit de cinq textes délicieusement absurdes pour montrer, au travers d’une mise en scène rythmée et inventive, les stratégies amoureuses, souvent ridicules, auxquelles ces hommes et ces femmes ont recours pour s’éviter, s’atteindre, se séduire et se détruire.
Dieu sait qu’il en faut des ruses quand on doit demander en mariage la fille d’un caïd de la mafia russe, ou bien lorsqu’on veut faire l’amour une dernière fois avant de mourir à sa maitresse sado-maso !
Cinq pièces, cinq couples bien frappés, un zest de dispute, une mesure de mauvaise foi, une bonne rasade d’humour. Agitez le tout. A consommer avec le sourire et sans modération !
80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris