Like d'Ivan Calbérac

• Amours numériques

Prof de yoga timide, terrorisée à l’idée de poster une photo d’elle sur les réseaux sociaux, Lou se retrouve contrainte d’y créer un profil afin de continuer à remplir ses cours. Contre toute attente, elle prend goût à cette nouvelle vie virtuelle et n’hésite pas à tout mettre en oeuvre pour répondre aux attentes de cet univers. Elle se lance alors dans une irrésistible course aux likes, qui va bouleverser sa vie et celle de son couple, en les faisant jouer les scénarios les plus improbables ! Jusqu’où peut on aller pour conserver l’attention volatile mais si réconfortante de followers inconnus ?

Après les triomphes de La dégustation (4 nominations et Molière de la meilleure comédie) et de Glenn, Naissance d’un prodige, (6 nominations et 2 Molières), Like, c'est la nouvelle création d'Ivan Calberac, une comédie débridée, hilarante et vertigineuse sur la quête de soi.

• La presse

« Formidable ! Courez-y vite » La Provence

• Note d'intention

L’envie était forte, depuis quelques temps déjà, d’écrire une comédie dont l’arène serait les réseaux sociaux, car tout ce qui s’y passe me sidère, m’interpelle, me bouleverse aussi, parfois. Quand j’ai trouvé l’idée de cette femme qui se réveille un matin dévastée, car elle n’a reçu aucun like à sa dernière photo, j’ai estimé que j’avais là un point de départ idéal.

Idéal car il y a dans ce pitch tout le dérisoire désespoir provoqué par ces moyens de communications modernes… Et aussi une formidable matière à rire. Car rien n’est plus drôle qu’un drame intime, terrible pour la personne qui le vit, mais qui ne paraît pas trop grave aux yeux des autres… Kafkaïenne et burlesque, c’est donc l’histoire de Lou, prête à tout pour assouvir sa soif de likes sur Instagram. C’est aussi celle de Zac, son compagnon qui, suite à certains articles lus sur Facebook, se demande si certains chats ne seraient pas des extra terrestres. Ce joli couple aurait tout pour être heureux, mais connecté à un monde qui lui promet bien plus que le bonheur, il va se ridiculiser, s’oublier, et se perdre.

Exhibitionnistes et voyeurs se livrent à de curieux échanges virtuels au sein de ces fameux réseaux. On s’y admire, on s’y célèbre, on s’y dénonce, on s’y déchire, et bien plus vite qu’ailleurs, on s’y insulte. Tout le monde semble vouloir dire aux autres, à chaque post, « ma vie est plus belle que la tienne ». Et toutes les études nous assurent que leur usage nous rendent chaque jour un peu plus malheureux... Mais j’arrête ici cette note d’intention, car je dois aller faire un tour sur mon profil, je crois que je viens d’avoir un like.

Ivan Calberac