Dam'fraise, c'est un univers éclectique, une chanteuse à la voix ultrasonique portée par un combo (piano clarinette basse batterie) qui ne joue pas de jazz, ou alors un jazz maraîcher mâtiné d'ambiances cabaret et parfois même de harpe celtique… Le propos s'accommode autant du vertige du gouffre que de la légèreté : tour à tour grinçante, agressive, meurtrière puis meurtrie, abandonnée, plongée dans la folie, Dam'fraise enrobe cet épanchement émotionnel d'un humour malicieux ou caustique qui rend le spectacle… inquiétant par ses sautes d'humeur.
Les comics américains, les contes de Perrault, le cabaret allemand et Tex Avery ont tous leur place dans ce tour de chant théâtral qui met en scène des personnages qui souffrent, qui aiment, qui assassinent… Quand petit chaperon rose et fée Pipette riment avec tuba, surcharge pondérale avec boas, tandis que chante la harpe sur fond de talons aiguille, de mangeuse d'hommes et de nuages couleur de lait, c'est que Dam'fraise n'est pas loin…
Quant à emporter Dam’fraise avec soi à la fin du concert, c’est possible : Dam’fraise a fait pousser en décembre dernier un petit objet carré intitulé Wander Woman. Autoproduit en mille exemplaires, c'est un collector !
Avec
Céline Archambeau : auteur-compositeur-interprète et électro-harpe
Camille chapellière : clarinettes
François collombon : batterie
Agathe Mainguy : piano
Louis Pontvianne : basse
80, Allée Darius Milhaud 75019 Paris