Danlécoin

Pour tout public à partir de 4/5 ans

• Le spectacle

Devant un grand écran, le pianiste, comme au bon vieux temps du cinéma muet. Derrière l'écran, deux ombres, deux personnages. Au début, tout va bien, Monsieur et Madame vivent heureux dans leur petit appartement, plein de coins ! Mais la peur est tapie dans un coin de l'appartement. Le danlécoin est certainement là. Il guette. Il est responsable de tous les ennuis quotidiens. Monsieur part alors à sa recherche. Réussira-t-il à mettre la main dessus ?

Danlécoin a toutes les vertus d'une histoire très simple, donc accessible aux adultes qui accompagneront de jeunes enfants. Elle déborde de fines péripéties, d'haletants rebondissements et d'effets raffinés. Ce spectacle de théâtre d'ombres chorégraphiées tient du dessin animé et de la bande dessinée. Subtilité et humour sont au rendez-vous pour de magiques variations corporelles et musicales sur les joyeux dérapages de notre imagination.

• Le thème de la peur

Après Le Terrier de Kafka (création janvier 98), Denis Plassard a voulu travailler sur le thème de la peur mais avec un nouvel éclairage et de nouvelles contraintes.

Danlécoin est une commande de la Salle Gérard Philipe de Villeurbanne. Le défi est de créer un spectacle accessible au très jeune public et aux adultes. La richesse esthétique et formelle d’un travail d’ombres permet de dépasser la simplicité de la narration. Même si le fil de l’histoire doit être très lisible, il s’agit d’un vrai travail chorégraphique. L’histoire n’est portée que par les corps et par la musique improvisée. Le mouvement est la matière dans laquelle l’émotion va se graver.

Danlécoin n’est pas la version pour "enfants" du Terrier. Je veux simplement retravailler sur cette sensation paranoïaque dans une forme lisible pour le jeune public. Il ne reste rien du Terrier sauf cette peur irraisonnée et suicidaire d’un ennemi invisible.

Ici l’accent est mis sur le quotidien et l’apparition d’un caillou dans le rouage délicat de la routine. Les relations entre les deux personnages, entre les ombres et l’invisible rendent palpable la montée de l’angoisse et de la folie. La peur va bouleverser l’ordre des choses, métamorphoser les corps et faire naître les situations les plus burlesques. Cette peur maladive fait basculer les actions les plus banales dans le ridicule.