A partir de 5 ans. Dans la plaine les baladins est une rêverie sur le cirque et la bohème : une histoire de saltimbanques, émaillée de poèmes dApollinaire.
« Notre travail marqué par lart de lombre et la lanterne magique sinscrit dans la tradition des cabarets du début du siècle et notamment celle du « Chat noir » qui mêlait poésie, musique et peinture dans le creuset alchimique de la scène. »
Comme sortis dun tableau, un accordéoniste et une violoniste jouent une musique aux accents drôles et parfois mélancoliques ; tandis quun personnage plante le chapiteau du « plus petit cirque du monde ». Cet imagier burlesque anime des jouets quil détourne dans le faisceau dune lanterne magique. Il raconte une histoire, dont on ne sait si cest la sienne, se prenant à dire les poèmes de Guillaume, comme pour dépeindre le trouble de son âme. La silhouette des jouets se découpe en ombres dans des paysages projetés par une lanterne magique, nous racontant lhistoire dun lionceau et dune fillette : la romance de Guillaume et Clothilde.
Lhistoire apparaît comme un texte écrit : elle est lue par le narrateur qui ouvre une livre ancien et sadresse au public en lisant quelques passages très courts ou projetée sous la forme dintertitres comme dans un film muet : « Des baladins installent un cirque près dun village, après la représentation, ils disparaissent dans la nuit » ; « Un lionceau chute dune roulotte et trouve refuge dans la maison de Clothilde »
A la lisère du théâtre, Dans la plaine les baladins est la mise en scène dun travail plastique inspiré du « Petit cirque » de Calder dans lequel la lumière est le matériau principal. Limage est construite sur un double plan : ombres et peintures projetées sur lécran et objets, sculptures, appareils de projection disposés sur la scène. Lil du spectateur est convié à une errance, une rêverie entre ces deux plans.
La musique est interprétée dans les conditions dun concert accompagnant les images à la manière dun film muet. Elle est jouée intégralement sans coupure ni altérations puisque les rares moments de texte sont dits entre les morceaux. Plus proche du cirque que du jazz, extrêmement vive et joyeuse avec des accents parfois mélancoliques, elle nest pas sans rappeler la musique des films de Fellini. Violon et accordéon donnent une touche tzigane à luvre avec des arrangements dont la vocation est de rester fidèles au texte de Chostakovitch.
7, rue Louise Weiss 75013 Paris