Le développement de la forme du concerto qui trouvera son plein épanouissement à l’âge romantique se situe vers 1750, période de profonde mutation pour la musique instrumentale et dont Vivaldi sera l’un des premiers maîtres. Dès lors le concerto pour un unique soliste tend à remplacer le concerto grosso, forme dans laquelle un groupe de solistes (dit le concertino) dialoguait avec l’orchestre.
C’est aussi grâce aux progrès de la lutherie et de la facture instrumentale que le concerto « moderne » a pu voir le jour mettant en pleine lumière la maîtrise et la virtuosité de l’interprète. Le seul concerto pour violon composé par Beethoven, est classiquement structuré de trois mouvements et date de 1806, l’une des périodes les plus heureuses dans la vie du musicien.
Alors que l’accueil de la critique fut plutôt réservé lors de sa première exécution à Vienne, c’est aujourd’hui l’une des pièces pour violon les plus enregistrées. Lors d’une écoute comparative par plusieurs journalistes de France Musique, voici ce qu’ils concluaient de la version de Christian Tetzlaff : « On est au théâtre, et au milieu d’un décor d'ombre et de lumière, Christian Tetzlaff s’offre une liberté prodigieuse, inventant les sons les uns après les autres. Le dialogue est tendu, conflictuel, à l’image d’un Beethoven démiurge qui saisit l’auditeur par le bras. Fatiguant ? Peut-être, mais on en redemande ! »
Au programme
Beethoven Concerto pour violon op. 61
Symphonie n° 7 op. 92
15, avenue Montaigne 75008 Paris