Dikès - "le fil"

Originaire d’Algérie et migrateur de cœur, Dikès nous entraîne au-delà des frontières dans un univers métissé où se côtoient le blues, le flamenco, la musique tzigane et orientale. Il revient à Suresnes dans un nouveau spectacle avec une ambiance musicale encore plus bigarrée et une envie intacte de savourer l’existence. Sur des textes simples et touchants écrits par une poignée d’auteurs, ce digne héritier de Brel, au son de sa voix chaude et rocailleuse, nous invite à un voyage où les mots prennent toute leur saveur.

Après une longue migration à travers l’Europe, Dikès, d’origine algérienne, arrive en France en 1991 ; il a 23 ans. Il ne parle pas un mot français et quand il chante, c’est du “blues yaourt”. Quatre années au Théâtre du Fil, une troupe de théâtre où il fait le régisseur, le soudeur, le clown, vont le familiariser avec la scène et la langue française.
Un jour, un ami lui fait écouter Brel, Brassens, Ferré... c’est le déclic. Sa voix chaude, profonde, son accent, ses influences musicales, cette présence rare qu’il a et dont il investit ses textes - tout chez lui concourt à mettre en valeur ce que l’on appelle “la chanson à textes”, celle qu’il aime.
Suite à un premier disque “A vif” sorti en octobre 99, soutenu par la presse écrite, le bouche à oreille et le coup de cœur des disquaires, cet algérien de 33 ans qui ne chante ni du raï, ni du rap, mais qui a choisi de se composer un répertoire de textes en français, poursuit son chemin.
Après une année de tournée, tous les grands festivals de chanson, une sélection aux “Talents 2001” du Midem, le Grand prix de la chanson de la Ville de Paris et deux passages remarqués à Paris (Lavoir Moderne Parisien - nov./déc. 99 et L’Européen - mai 2000), Dikès a présenté sur la scène parisienne de l’Européen, du 20 au 24 novembre 2001, son nouveau spectacle et son nouvel album : “Le fil”.

La critique

 " De lui, on dit que c’est le Jacques Brel d’Algérie. et ça n’a rien rien d’usurpé (…) Une voix ample, grave et roucoulante, des textes doux et tristes, des chansons d’amour contrarié. Le tout mâtiné de sons ensoleillés. Et cela donne Dikès, découvert l’an dernier avec “A Vif” et qui confirme son talent avec un deuxième opus, Le Fil. Un titre hommage au Théâtre du Fil (...) C’est là qu’il a appris son métier avant d’assurer la première partie de Souchon au Printemps de Bourges. " Gala, semaine du 15 au 21 novembre 2001

 " (...) Cet algérien qui se tient en dehors des circuits est sans conteste l’un des meilleurs interprètes actuels de la chanson française. (...) Dikès donne dans son nouveau spectacle un reflet de sa vie de voyageur sur les deux rives de la Méditerranée ; Il en a rapporté de multiples parfums, ainsi qu’un habile métissage entre les sonorités du Maghreb et la sonorité très pure de l’occident, via le flamenco évidemment. Pas de synthétiseur, pas de son électrique, seuls des instruments acoustiques, ce qui ajoute encore aux sentiments d’authenticité qui étreint le spectateur dès les premières minutes (…) En attendant la mise ne place d’une tournée française, il reste l’album qui vient de paraître “le fil”, et dans lequel, aussi incroyable que cela puisse paraître, on retrouve absolument intacte la fraîcheur du spectacle. (…) aux textes français se mêlent deux très belles chansons en arabe, preuve que le rapprochement de deux cultures peut servir l’une et l’autre ; par les temps qui courent, ce n’est pas un rappel inutile. " Le Figaro Magazine, 1er décembre 2001