A l'Espace Cabaret du TARMAC.
Une musique improvisée, « éphémère », complice. Une musique comme une conversation, avec ses « associations d'idées étranges », ses « digressions », ses « parenthèses ouvertes »... Sur la portée, entre les lignes, les mots du poète Abdellatif Laâbi.
« Au commencement était le cri »... le premier vers de l'un des recueils du poète marocain, et toute sa poésie semble bien être ce cri, ces mots indomptés, ce verbe effronté et libre, payé cachot. Une poésie debout, fière et altière, insolente, accessible.
Une poésie qui a su forger sa trace depuis les textes écrits Sous le bâillon et sous Le règne de barbarie, de L'écorché vif et de Tous les déchirements, jusqu'aux Fruits du corps, jusqu'à L'étreinte du monde... Abdellatif Laâbi, un rebelle aux « rêves têtus », « un jardinier / berger des nues / convoyeur de l'ondée / veilleur de racines »...
« Notre zone est l'instant... Son idéal ? Une surprise constamment étonnée d'elle-même » disent les musiciens. Et le poète de leur répondre : « Le poème / S'il y a poème / Etonnera toujours / C'est la moindre des choses » et il ajoute : « Il en va de même de sa soeur / La liberté. »
Hic et Nunc invite Jean-Louis Jacopin sur des textes d'Abdellatif Laâbi
Direction artistique Arnaud Laurens
Musique et interprétation Hic et Nunc
Voix Jean-Louis Jacopin
Parc de la Villette 75019 Paris