« En transparence... fantasme cathodique »
Les Synodales de Sens
La Compagnie Gianni Joseph
La presse
C’est l’histoire d’un rêve que l’on ne distingue jamais assez ; un rêve venant des rêves cherchant la réalité. Réel, irréel, « déréel »… ? On ne sait pas, on ne sait plus ! Un monde où les désirs possèdent leurs exigences et les passions leurs lieux spécifiques.
En transparence nous parle de la cruauté quotidienne, de l’exclusion, des retranchements mais de la délivrance et de l’évasion aussi. Un certain regard drôle et triste sur notre si fragile humanité. Homo Sapiens sera-t-il toujours son propre prédateur ?
L’attente d’une femme devant sa télé, fantasme cathodique pas très catholique. Narcisse et son mythe… Les corps se perdent dans la quête insensée et dérisoire d’être vus. Parfois le temps d’un éclair, se réveiller, se débattre, s’apaiser et renverser sa chute…
Zappé, la matière du corps, véloce et vorace s’empare de l’esprit laissant alors transparaître comme un manque de place ; un certain « bugage » cérébral nous poussant aux portes de réalités ; il est alors question d’invitation à partir. Le temps se dilate, les ombres s’accélèrent, les personnages en proie avec eux-mêmes se déforment sous la pression de l’image, émergeant du rêve au cauchemar.
Dans un semblant de sourire ensanglanté, se perdre dans les images, se retrouver dans les jeux d’ombres et de lumières ; se perdre, se retrouver, être soi.
Gianni Joseph a créé sa propre compagnie après avoir accompagné les créations de Carolyn Carlson, Mathew Hawkins, Joëlle Bouvier, Régis Obadia ou Charles Cré-Ange…
Interprète confirmé issu du C.N.D.C. d’Angers, il poursuit son parcours en tant que chorégraphe, très engagé physiquement, avec la création du solo Hors Saison (1999). S’essayant à débanaliser le banal, il n’hésite pas à entraîner dans sa fougue, son équipe de jeunes danseurs, tous interprètes d’exception, en créant Ladies (2000), pièce de rue pour 4 danseuses et une fontaine.
Généreux, ils font partager leur amour de la danse et du mouvement au public.
Une danse qui impose au mouvement une électrisation, un dynamisme survolté bordé de nuances qui laissent place à l’imaginaire, l’humour et l’émotion, s’appuyant sur l’intensité et l’expressivité du geste et des visages.
A chaque aventure de création Gianni Joseph embarque avec lui une équipe artistique faite, avant tout, de rencontres et de complicités. Dans En Transparence… fantasme cathodique (2003), Gianni Joseph confronte le réel de la danse au vertige que procurent les images ; images vidéo savamment composées par Patrick André, son complice dans ces dernières créations.
« Ce spectacle est un appel au voyage qui met le spectateur face à lui-même, provoque tout à tour rire et angoisse, ne laissant personne indifférent. » Presse Océan, 12 mars 03
4, rue Félibien 75006 Paris