Entre là / Focus

• Entre là

Dans le rideau diaphane des fils tombés des cintres, il apparaît. Corps noir dans un pantalon blanc… Il joue des filaments, faisceaux, volutes d’ombre et de lumière. Ondulation, parade amoureuse. Geste élégant, gracile dans la verticalité et le jeu des couleurs, dans la subtilité des nuances.

Une cantate, la voix de Nina Simone. Quelques rythmes, quelques mots sur une feuille de papier. Des cris, des affirmations, des certitudes. Et puis, il y a la tentation du doute, l’instant fragile, l’étreinte impossible.

Entre là… Comme un instant de beauté. Comme une incantation.

J’ai désiré m’asseoir à son ombre / Et son fruit est doux à mon palais

Un cantique, une supplique opalescente.

Entre-là de Xavier Lot avec Simon Romuald Abbé (Cameroun)
Durée 50 minutes

• Focus

L’Asie, la naissance, tout semble là pour Olé Khamchanla, né au Laos et venu en France à l’âge de deux ans et aujourd’hui en quête de son passé enfoui. En quête d’un ailleurs. En quête de ses gestes, en quête de sa danse.

Olé Khamchanla et cette exploration originelle au creux de l’intime, dans les retrouvailles avec la mémoire du corps, hier avec les mouvements ancestraux des danses traditionnelles, aujourd’hui à la rencontre de deux danseurs de Singapour, ou bien encore avec Billie Holiday et My Funny Valentine.

Olé Khamchanla compose un trio. Deux hommes, une femme, un triangle du souvenir au creux des peurs et des fantasmes de chacun. L’être désiré, convoité, approché, dans le jeu des lumières, dans le noir et blanc du vêtement, dans la tentative esquissée…

Olé Khamchanla et son voyage au bout de sa nuit de Chine et d’Inde. Olé Kamchanla à la confluence, aux croisements des routes de soi. Olé Khamchanla parti sur la trace d’un avant, d’un inconnu, d’un « chant d’ombre », dans la nostalgie traquée, dans le… foyer !

Focus d’Olé Khamchanla avec Sze-Wei Chan, Jian-Hao Leong, Olé Khamchanla (Laos / Singapour).