Pour en finir avec ce qui nous écrase. Aller au fond des émotions, leur donner la plus grande expression possible, les regarder s’épuiser, devenir non-entités. « La poésie finalement est la possibilité d’insérer la plainte dans une totalité qui la résorbe » écrit Philippe Jaccottet à propos de Rilke.
Aller au bout de chaque Action sur le plateau. « Quelques gestes effectués avec gravité retrempent le monde ». Nous ne sommes pas là pour raconter une ou des histoires. Il s’agit plutôt de sensations, « comme dans la peinture de Bacon ».
Des couleurs, des matériaux fragiles, des corps dans l’espace ouvert. Si l’on explore l’âme de grands textes poétiques, la « haute ligne » de ces écrivains, loin des clichés, il semble aussi parfois qu’on joue avec des fantômes sur le plateau trempé de silence et de la mémoire ou de l’oubli liés aux mots et à la musique. Il se pourrait que tout cela prenne la forme d’un théorème….théorème de l’équilibre. Un poème blanc dans la Nuit.
«L'œuvre dans son échec, et elle échouera toujours, éclairera même faiblement la grandeur et la splendeur de ce qu'elle ne pourra jamais atteindre ». (Anselm Kiefer).
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