Et avec sa queue, il frappe !

• Émouvant, étrange et drôle

Dans la rue, devant l'école, un père tente de consoler son fils, harcelé par la petite brute locale qui « le pousse et le traite de tapette ». Il lui raconte alors sa propre enfance, pleine d'échecs, de désespoirs et surtout de peur. Cette peur qui le suit partout... jusqu'à sa rencontre avec Bruce Lee !

On découvre alors comment ce petit garçon terrifié a appris à se tenir droit en regardant La Fureur du Dragon, ou à dompter ses peurs en ingurgitant des dizaines de films d'horreur.

Entre mélancolie de l'enfance et nanars des années 80, le texte de Thomas Gunzig est à la fois émouvant, étrange et très, très, très drôle.

• Note d'intention

« J'ai découvert Et avec sa queue, il frappe ! il y a trois ans, au théâtre des Doms à Avignon. Ce fut un coup de foudre théâtral. Cet homme, seul en scène m'avait touché autant qu'il m'avait fait rire. Et le texte ! Un texte dingue ! Tendre, décalé, fou... Et qui a quelque chose d'universel parce qu'il parle de l'enfance et parce qu'il parle de la peur. Je me souviens à l'époque m'être dit que ce serait formidable d'être un homme pour pouvoir jouer ce texte ! Aussi, l'année dernière, lorsque Morgan Perez m'a dit qu'il avait très envie de monter seul en scène, j'ai tout de suite su quel texte il devait porter. Il a lu, et pour lui aussi le coup de foudre a été immédiat. Contrairement à moi, Morgan n'a quasiment aucune des références cinématographiques abondamment citées par Gunzig. Il n'est pas fan de Bruce Lee, n'a pas regardé beaucoup de films d'horreurs, et n'est pas très calé « nanar des années 80 ». Et pourtant, le texte lui parle et le fait rire.

L'enfance et la peur. On connait tous. On comprend.

Le héros de Et avec sa queue, il frappe ! parle de cette peur omniprésente de l'enfance. Mais surtout, il raconte comment, grâce au cinéma de genre, il a réussi à transcender cette peur, à la sublimer. Il raconte comment ces scènes de bagarres, de massacres et autres horreurs lui ont fait voir la mort en face. Et comment il a arrêté d'avoir peur de la mort. Et par conséquent, comment il a arrêté d'avoir peur de la vie !

Sous les dehors parfois un peu cyniques de ce texte, se cache, je pense, un message vraiment optimiste. Malgré l'humour noir et les blagues décalées, ce père transmet à son fils héritage précieux : une arme contre la peur. C'est cela que j'ai envie à mon tour de transmettre au public.»

Leïla Moguez