Entre théâtre et performance, Euripides Laskaridis invente une fabuleuse danse macabre, exubérante et burlesque. Au cœur d’un dispositif visuel et plastique fascinant, ses créatures font leurs adieux au passé et aux échecs de l’humanité.
Dans la Grèce telle que l’a connu Euripides Laskaridis enfant, on appelait “elenit” un matériau fait d’amiante et de fibres de ciment, une taule ondulée utilisée dans quasiment toutes les constructions pendant près de cinquante ans. Et hautement cancérigène. Elle symbolise ce monde passé auquel le chorégraphe grec dit adieu au cours d’un happening drôle et décapant, un théâtre d’images burlesque où une dizaine de corps plus ou moins monstrueux se pressent.
Après le solo Relic (2015) et le duo Titans (2017), Euripides Laskaridis change d’échelle avec cette pièce haute en couleurs, à la folie grand format. Le chorégraphe grec y crée sa propre mythologie, nourrie d’architecture, de cinéma et de peinture, et file son obsession pour le grotesque et les transformations. Animaux fabuleux, créatures monstrueuses et fêtards, parés de costumes baroques et scintillants, semblent danser au bord du gouffre.
« Le chorégraphe, Euripides Laskaridis, est un des grands chorégraphes grecs, et même un des grands chorégraphes européens. Son spectacle est un OVNI. » Chloé Hannon et Bénédicte Alié - RTBF
5 rue Curial 75019 Paris