Avant Saint-Just et la Révolution Française on y pensait même pas. Aujourd’hui les personnes se décrivent en fonction de leurs loisirs. C’est un souci dans l’air du temps qui participe à cette pression sociale consistant à chercher à atteindre le bonheur.
Pourtant, certaines personnes (peut-être beaucoup) ont une grande capacité, souvent inconscient, à se complaire ou à s’enfoncer dans leurs petits soucis. Elles les ruminent, les digèrent et les grossissent. Elles en font le travail inconscient de toute une vie.
Cette énergie que l’on dépense à se rendre malheureux pourrait aussi bien être employée à voir les choses du bon côté.Mais cette réflexion est déjà une vision optimiste.
Paul Watzlawick a une démarche scientifique pour nous expliquer avec humour comment on se rend malheureux tout seul. Cette démonstration est une nouvelle utilisation de la science pour la rendre plus humaine.
Ici, la Culture théâtrale s’inspire de la Science.
Le Principe de ce spectacle consiste à porter un regard différent sur le monde. Par le biais des sciences humaines, nos propres comportements sont sur scène.
Trois personnages apparaissent dans leur vie quotidienne avec leurs amours, leurs envies, leurs déceptions, leurs joies et leurs névroses. Cette tranche de vie est le miroir de nos comportements dans la vie de tous les jours. Elle nous permet de prendre du recul sur nos attitudes parfois décalées.
Le tango en est le fil conducteur. Il nous permet de dramatiser les relations entre les trois personnages, tout en les rendant ludiques. Il illustre cette balance constante entre la recherche du bonheur et le malheur.
Natacha Cyrulnik
Av. du Docteur Mazen 83500 La Seyne-sur-mer