ll y a quelque chose d'intemporel dans l'idée même d'une jeune femme qui chante avec sa guitare. Si Joan Baez et Joni Mitchell en ont créé l'archétype, des générations d'artistes, de Tracy Chapman à Laura Marling, l'ont entretenu. Non seulement Fatoumata Diawara se réapproprie à son tour cette image forte, mais elle la transpose dans une époque nouvelle, dans une autre culture, donnant ainsi une perspective résolument africaine au concept d'auteure-compositrice-interprète.
Grande, superbement élégante, au sourire radieux, elle mêle jazz et funk à un folk minimal. À travers une sensibilité pop instinctive, elle réinvente les rythmes rapides et les mélodies blues de son ancestrale tradition wassoulou. Au centre de sa musique, sa voix chaude et touchante, sa guitare rythmique et ses chansons magnifiquement mélodiques racontent avec force une vie bien remplie mais qui fut souvent difficile. Damon Albarn, Toumani Diabaté, Herbie Hancock et John Paul Jones sont quelques-uns des musiciens les plus connus qui ont succombé au charme musical évident de Fatou. Rappelons aussi qu’elle était aussi Karaba la sorcière dans la comédie musicale Kirikou et Karaba.
En écoutant ce premier album dont elle a écrit toutes les chansons, leurs arrangements, et où elle assure en plus les chœurs et les percussions, on ressent une chaleur naturelle, une confiance et une spontanéité. C’est l'essence même de Fatou.
« Je chante pour donner tout ce que je n’ai pas reçu ».
22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart
Voiture : périphérique sortir Porte de Châtillon puis Départementale 306 suivre le fléchage Clamart et Centre Culturel Jean Arp.