Je me suis dit « Finalement la France, c’est une Algérie française qui a réussi ? »
Fellag coiffe une toque et transforme l’espace en cooking show, une cuisine gigantesque. Et le voilà qui enseigne l’art de réaliser un couscous inoubliable. Légumes, épices, viandes, semoule… Les odeurs envahissent le théâtre.
Fellag fête la fraternité retrouvée entre les goûts et les couleurs, les frontières et les peuples. L’écrivain, comédien, humoriste Fellag cédait récemment aux habitudes franchouillardes. Acheter son journal, le lire au bistrot. Il découvre que le plat préféré des Français est le couscous. Stupéfaction. Les citoyens du pays de la bonne bouffe opteraient pour un plat populaire arabe ?
« Un moyen détourné pour nous dire que vous nous aimez enfin ? » Il en a fait le thème de son nouveau spectacle Petits chocs des civilisations. Ici, il s’en prend aux peurs tenaces, aux préjugés à la peau dure qui opposent les Français aux Algériens, l’Orient à l’Occident.
Les problèmes de visas, de voitures ou de drague, comme les clichés assassins et les terreurs profondes, jalonnent les pièces de Fellag, jouées en solo ou avec sa complice Marianne Épin qui met en scène cette leçon de cuisine.
Né en 1950 au bord de la mer kabyle, l’acteur et directeur de théâtre Fellag vit en Algérie puis en Tunisie dans les années quatre-vingt-dix. Il signe des portraits hilarants, s’empare de la société algérienne, la fête mais la dépeint sans complaisance. Il s’installe en France en 1996, où les citoyens de souche comme ses compatriotes font un triomphe à Djurdjurassique Bled ou à Tous les Algériens sont des mécaniciens (au Rond-Point en 2009).
Il est aujourd’hui une indispensable épice dans le boeuf mironton et s’impose comme le prophète lumineux d’une Algérie débordante d’humour et de tendresse.
« L’écriture de Fellag, qui raconte « son » Algérie, est magnifique, tendre, parfois féroce, mais toujours hilarante. » Le Point
« Fellag est un traité d’amitié algéro-française à lui tout seul. Les chefs d’états qui se courent après devraient un jour en faire l’arbitre. » L’Humanité
« En une soirée de rires, il fait plus pour le rapprochement entre les peuples qu'un ministre en quelques années. (...) Amusé et amusant, sagace et piquant, le monsieur provoque sans jamais quitter le sourire de quelqu'un qui étale du miel sur une tartine. Ce miel est bourré de piment, mais Dieu que c'est bon ! » Laurence Liban, L'Express, 4 octobre 2012
16/18, allée Léon Gambetta 92110 Clichy La Garenne
Voiture : Sortir à la porte de Clichy, direction Clichy centre, suivre les panneaux Théâtre Rutebeuf