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" J’étais timide et les films muets m’ont donné la parole. "
Mohand Saïd Fellag est né en 1950 dans le Djurdjura en Kabylie dans le village de Port Gueydon, aujourd’hui Azzefoun. Il a quatre ans le 1er novembre 1954 lorsque commence la guerre d’Algérie. Il parle le Kabyle. A huit ans et demi, il entre à l’école primaire, à Alger. Il y apprend le français et l’arabe.
C’est un monde à la Dickens qui, lorsqu’il découvrira le cinéma, à Tizi Ouzou deviendra celui des « Grandes Espérances »…
Un professeur d’anglais l’initie au théâtre. Il lit Molière, Corneille, Shakespeare. Et va au cinéma tous les jeudis. Au collège, à Tizi Ouzou, madame Haouche, une Française mariée à un Kabyle, a ouvert un cours d’art dramatique en français. Ces leçons lui permettent de préparer l’École d’art dramatique d’Alger et il répète deux scènes : une de comédie, une de tragédie.
Sa mère achète un tourne-disque, un Tepaz d’occasion et pendant six mois il écoute Le Cid. Au concours, il y a 18 places pour 400 candidats.
Jean-Marie Bœglin qui fait passer les auditions demande à Fellag de recommencer les stances du Cid comme si c’était pour ses copains de Bab-el-oued. Fellag est reçu.
En 1968, il entre à l’école de théâtre d’Alger pour quatre ans. Dorina Bentamar, professeur d’improvisation, lui apprend tout ce qu’il ne faut pas faire.
Puis il suit l’enseignement de Maurice Sauvageot qui le révèle à lui-même et lui donnera même un surnom : “Dullin” !
Il lit Aristophane, Eschyle, Plaute, Euripide et découvre le théâtre de l’absurde, Jarry, Beckett, Ionesco…
De 1973 à 1977, il est comédien dans plusieurs théâtres en Algérie.
De 1978 à 1985, il participe à plusieurs expériences théâtrales, en France, au Canada, aux Etats-Unis et, de retour en Algérie, en 1985, il est engagé par le Théâtre national algérien et interprète le rôle principal dans L’Art de la comédie d’Eduardo de Filippo.
En 1986, il joue Le Costume blanc couleur glace à la noix de coco de Ray Bradbury.
En 1987, il crée Les Aventures de Tchop, son premier one-manshow et tourne plusieurs films pour le cinéma et la télévision.
En 1989, se créent en Algérie des dizaines de partis politiques. Fellag crée Cocktail Khorotov.
En 1991 Création d’Un bateau pour l’Australie-Babor Australia. Ce spectacle lui a été inspiré par une rumeur selon laquelle un bateau avait été affrété par les australiens pour les chômeurs algériens et qu’on leur offrait là-bas un emploi, un logement et un kangourou. La rumeur prit une telle ampleur que des foules se présentèrent à l’ambassade d’Australie pour demander un visa. Cette crédulité révèle la profondeur du désarroi des Algériens. Cette pièce a été jouée 300 fois en Algérie.
La même année, il met en scène Sin-nni, une adaptation en kabyle des Émigrés de Mrozek au théâtre de Bougie.
Tournée d’Un bateau pour l’Australie.
En septembre, il est nommé directeur du théâtre de Bougie.
1994 Il crée Delirium en Tunisie où il vient de s’établir. La pièce partira ensuite pour la France, le Canada, les Etats-Unis.
Février 1995 : il arrive en France, il joue Delirium et écrit la première mouture de Djurdjurassique bled.
1996 : il joue dans Les Fils de l’amertume de Slimane Benaïssa, co-mis en scène par l’auteur et Jean-Louis Hourdin.
1997 : reprise de Djurdjurassique bled en français. Il tourne dans Le Gone du chaâba, le film de Christophe Ruggia.
Mars 1999 : il recrée Un bateau pour l’Australie à la MC93 et parcourt toute la France avec le spectacle.
En 2001, il tourne Fleur de sang avec Tanner et Mézières.
En 2002, Fellag met en scène La boqala, poèmes et musique de la casbah d’Alger à la MC93 Bobigny.
En 2003, ses textes tirés de Che bella la vita sont mis en scène par Hugues Massignat au TILF.
En 2010, il joue dans sa pièce Tous les Algériens sont des mécaniciens aux Bouffes Parisiens.
En 2011, il joue dans Petits Chocs des civilisations au Théâtre du Rond-Point
2012 : Zarafa de Rémi Bezançon et Jean-Christophe Lie (voix)
2012 : Ce que le jour doit à la nuit de Alexandre Arcady
2011 : Monsieur Lazhar, de Philippe Falardeau
2010 : Il reste du jambon ?, d'Anne De Petrini
2010 : Dernier étage, gauche, gauche, d'Angelo Cianci
2010 : Le Chat du rabbin, de Joann Sfar et Antoine Delesvaux : le Cheikh Sfar (voix)
2009 : Les Barons, de Nabil Ben Yadir
2007 : L'Ennemi intime, de Florent Emilio Siri
2006 : Michou d'Auber, de Thomas Gilou
La même année, il écrit et interprète l’Opéra d’Casbah mis en scène par Jérôme Savary à l’Opéra Comique et il tourne Résidence Mozart de Malik Chibane avec Anémone, Jackie Berroyer et Frédéric Dienfenthal, sortie prévue en 2004.
En 2001, il publie son premier roman Rue des petites daurades chez Jean-Claude Lattès, viendront ensuite C’est à Alger Lattès 2002, Comment réussir un bon petit couscous Lattès 2003. Seront publiés en 2004, le texte de son nouveau spectacle Le dernier chameau et un roman, L’allumeur de rêves berbères.
Il tient depuis septembre 2003 une chronique hebdomadaire sur France-Culture, Les Mille et Une Histoires de Fellag…
Fellag rencontre à chacun de ses spectacles un grand succès public et une reconnaissance professionnelle dont témoignent les nombreux prix qu’il a reçus ces dernières années : en 1998, Prix du syndicat de la critique, en 2003, Prix Raymond Devos et Prix de la SACD de la Francophonie.
Il reçoit en 2012 le prix Génie pour l'interprétation masculine dans un premier rôle, Bachir Lazhar, dans le long métrage dramatique Monsieur Lazhar.
Cet(te) artiste n'est pas lié(e) en ce moment à un spectacle.
Espace 1789, Saint-Ouen
Théâtre des Sources, Fontenay-aux-Roses
Théâtre du Rond-Point, Paris
Théâtre de l'Agora - Evry, Evry Cedex
Foyer de Cachan, Cachan
Théâtre Suresnes - Jean Vilar, Suresnes
Théâtre des Sources, Fontenay-aux-Roses
Rutebeuf, Clichy La Garenne
Théâtre du Rond-Point, Paris
Théâtre Suresnes - Jean Vilar, Suresnes