Un soir de réveillon, dans une petite entreprise de pompes funèbres, André, le croque-mort, qui s’apprête à fermer boutique, voit un de ses « clients » revenir à la vie. Didier, le ressuscité, inventeur de médiocres farces et attrapes, est totalement désorienté... on le serait à moins.
André fait face à cette situation peu commune avec beaucoup de sang-froid. Mais Didier s’avère exigeant et capricieux. Et l’arrivée d’un policier dépressif, harcelé par des merles, vient encore compliquer une situation qu’André a de plus en plus de mal à gérer.
Et voilà que Didier tente de le convaincre des bienfaits d’une méthode de vente à l’Américaine ; suit une proposition de faux enterrement. André a beau se montrer compréhensif, il ne peut pas répondre aux attentes de Didier. Ils partagent pourtant le même espoir : changer de vie, oublier le passé, se construire un avenir meilleur. C’est seulement au lever du soleil qu’André saisira le vrai sens de cette étrange nuit.
Une conversation entre un homme sensé être mort et celui qui devait l’enterrer, un soir de trente et un décembre. Nous travaillions sur un film documentaire à propos des professions du funéraire. Pendant plusieurs mois, nous avons parcouru les entreprises de pompes funèbres, les crématoriums, les morgues rencontrant ces hommes et ces femmes qui ont fait de la mort leur métier. Etonnamment, nous ne sortions jamais déprimés ou abattus de nos entretiens. Oui, ce que nous croisions était dur, poignant mais aussi touchant, absurde voire drôle. Tous ces moments nous ramenaient étrangement vers la vie. Comme si la vie s’excitait au contact de la mort comme si face à elle, nous étions plus vivants.
Fermeture définitive est née de ce sentiment. Didier Prevel se réveille d’entre les morts et n’a jamais senti la vie couler si fort dans ses veines. Et la parole se libère. André, lui, ancré dans ses convictions et ses choix, est bousculé, acculé par cette vie qui le prend en otage cette nuit de réveillon. Un moment suspendu entre deux mondes, entre deux années, entre deux hommes qui ne savent rien de ce qui va se passer... C’est cette charnière qui nous a interpellés, un moment où l’on apparaît nu dans ses envies, ses espoirs, ses rêves brisés et ceux qui naissent. Cette pièce nous la voulions profondément ancrée dans la vie, dans le rire, dans l’absurde, comme si la vie faisait de nous tout ce qu’elle veut et particulièrement à ce moment. Le temps tout d’un coup s’arrête pour quelques instants où il peut se passer n’importe quoi : tout est possible. Un instant du présent, un moment qui n’existe qu’en lui-même, un instant de théâtre.
Benjamin Bellecour et Pierre-Antoine Durand
Un bon spectacle, bien écrit, parfois loufoque, servi par de très bons comédiens. Ca manque de réalisme par endroits, mais ce n'est pas une pièce faite pour ça ! On rit bien, on se laisse surprendre par les rebondissements et au final on a passé un très très bon moment.
Un bon spectacle, bien écrit, parfois loufoque, servi par de très bons comédiens. Ca manque de réalisme par endroits, mais ce n'est pas une pièce faite pour ça ! On rit bien, on se laisse surprendre par les rebondissements et au final on a passé un très très bon moment.
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