Footeur de merde

Paris 18e
du 5 juillet au 15 septembre 2000

Footeur de merde

Une femme dans un vestiaire d'hommes, c'est comme une grenade dégoupillée : vous avez dix secondes pour la jeter avant que tout explose. Surtout avec un match de football décisif sur le point d'avoir lieu, un mari capitaine de l'équipe, plus motivé pour s'épuiser sur le terrain que dans le lit conjugal…

Présentation
Note de l’auteur

Présentation

Une femme dans un vestiaire d’hommes, c’est comme une grenade dégoupillée: vous avez dix secondes pour la jeter avant que tout explose. Surtout avec un match de football décisif sur le point d’avoir lieu, un mari - capitaine de l’équipe - plus motivé pour s’épuiser sur le terrain que dans le lit conjugal, le meilleur ami du mari - gardien de but - devenu l’amant de la dame, et l’arbitre du match bien décidé à le devenir...

Note de l’auteur

Depuis quelques années, l’idée de situer une pièce de théâtre dans l’espace fumeux d’un vestiaire de foot trottait dans ma tête. Une ambiance provinciale, masculine, chaleureuse, pudique. Et drôle ! Avec ses mini drames, ses réflexions machos et ses règlements de compte...

Voilà une comédie clin d’œil, prétexte au comique de situation. Ni racolage, ni caricature. Juste une histoire d’hommes et de femme, un humour souvent dévastateur. 4 personnages vont ainsi apprendre à se révéler, à se dévoiler, à s’affronter et à s’aimer dans un cadre insolite : les vestiaires.

Dans footeur de merde !, le public vient voir des mecs en short. Ambiance surchauffée assurée. Le cliché espéré est au rendez-vous. Mais les états d’âmes des uns et des autres, l’arrivée de " la femme " dans cet univers macho, l’intrusion d’un arbitre footeur de m..., la tension à l’approche du coup d’envoi d’un match amorcent le début d’une toute autre entreprise. Avant d’être footballeur de province, avant d’être sportif, avant d’être grande gueule, ce sont des Hommes, avec leurs fêlures, leurs rêves, leurs désirs, leurs hypocrisies, leurs drames intimes...

Des petites touches de gravité apparaissent ainsi de temps à autres, d’une manière inattendue. Dans la vivacité de certains dialogues, elles apportent une respiration, une émotion qui enrichissent la comédie. Progressivement, elles annoncent le dérapage final. Dans la bourrasque drolatique des répliques - qui fusent - les personnages existent, grandissent. La recherche du bon mot ne tourne pas à vide.

Bien sûr, les dialogues ne sont pas toujours taillés dans la dentelle mais ils sont en revanche désamorcés par la réelle dimension humaine des protagonistes, par leur détresse affective ou sociale. Le rire ne se fait-il pas toujours aux dépens d’autrui ? Et cette vérité n’empêche pas le respect, voire la compassion.

Un dernier mot sur la violence. Elle est présente. Certains mots sont durs. Et font mal. C’est aussi la raison pour laquelle tout le monde attend des éclats physiques qui tardent à se manifester. Jusqu’au feu d’artifice final.

 

Grégoire Aubert

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Informations pratiques

Sudden Théâtre

14 bis, rue Sainte Isaure 75018 Paris

Spectacle terminé depuis le vendredi 15 septembre 2000

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