Chez le contre-ténor argentin, ce n'est pas seulement la beauté du timbre, mais aussi l'expressivité et la technique virtuose de sa voix embrassant trois octaves qui fascinent public et critique. Après sa victoire au célèbre concours de chant « Neue Stimmen » en 2003, il devient un invité régulier des scènes internationales à Zurich, Vienne, Paris, Londres, Salzbourg, Munich...
Au programme, des airs de Vivaldi et de Haendel, dont les célèbres Scherza Infida et Dopo Notte qui comportent toutes les difficultés techniques qui feront briller son chant virtuose.
Avec le Venice Baroque Orchestra, dirigé par Andrea Marcon.
Au programme
Vivaldi : Sinfonia extraite de La Senna festeggiante RV 693, Cantate Cessate o mai cessate, Mentre dormio extrait de l'Olimpiade, « Nel profondo cieco mondo », air extrait d’Orlando furioso
Veracini : Ouverture n° 6 pour deux hautbois, bassons et cordes
Haendel : Concerto grosso HWV 313, « Sherza infida » air extrait d'Ariodante, « Doppo Notte » air extrait d'Ariodante
Geminiani : Concerto grosso « La Follia », d’après Corelli
Programme sous réserve de modifications.
« Ses aigus jubilatoires magnifiquement projetés, ses graves puissants, un timbre chaudement cuivré sur un très large ambitus, son aisance virtuose, sont saisissants. De même, la musculature du visage que l’on voit rarement chez les chanteurs. » Marie-Aude Roux, Le Monde, 16 septembre 2016
Il y a dans l'histoire de l'opéra baroque des « moments charnières » , qui décident des styles musicaux des plus grands compositeurs. Autour de 1730, Vivaldi à Venise et Haendel à Londres vont jouer leur va-tout grâce à des chanteurs stars, les castrats.
Directeur du Teatro Sant Angelo, Vivaldi voit le style napolitain envahir Venise avec des airs à vocalises éblouissantes, et doit réagir : deux de ses chefs-d'œuvre vont alors recourir à des castrats chargés d'emporter l'adhésion du public. Pour son Orlando Furioso créé en 1727, les rôles majeurs de Ruggiero et Medoro sont dévolus à deux castrats et le succès est retentissant, comme celui qui, en 1733, voit le jeune castrat Mariano Nicolini, dit « Marianino » , chanter dans L'Olimpiade le rôle secondaire d'Aminta retaillé pour lui, avec des arias d'une exceptionnelle virtuosité.
Au même moment à Londres, Haendel doit subir le choc de l'arrivée d'une concurrence redoutable : le compositeur napolitain Nicola Porpora devient son rival, et appelle à ses côtés le castrat le plus réputé d'Europe : Farinelli arrive ainsi à Londres en 1734, et devient la coqueluche du public. La réaction de Haendel ne se fait pas attendre : dès 1735, son Ariodante est une splendeur, dont le rôle-titre est dévolu au castrat Giovanni Carestini qui fait triompher la première saison de Haendel à Covent Garden !
Qui mieux que Franco Fagioli pourrait faire revivre ces challenges incroyables dans lesquels Vivaldi et Haendel ont délibérément choisi de donner à des castrats la mission d'incarner leurs plus beaux opéras, en les dotant à la fois de mélodies somptueuses - qui ne pleure à Scherza infida ? - et de vocalises redoutables ? Un feu d'artifice vocal...
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.