Frédéric Lescure - Vents vivants

Clamart (92)
du 24 au 25 mai 2002

Frédéric Lescure - Vents vivants

Une danse éolienne, aérienne et déliée, sensorielle et sensuelle, aux regards complices, souvent burlesques, intensément émouvants. Souffle rythmique des chants et des vents de la steppe.
Présentation
Note du chorégraphe
La presse

Chorégraphe : Frédéric Lescure
Interprètes : Isabelle Terracher, Pierrik Malebranche, Serge Ambert, Séverine Bennevault et Frédéric Lescure.
Tissu aérien : Isabelle Terracher.

Tandis que les tempêtes déchirent les assurances, nous suivons les émois de l’Atmosphère, en allégeance au sirocco et au blizzard. Le Kazakhstan nous a nourri de ses voix, de ses musiques, et de cette sensation unique de l’espace ouvert et libre, Souffle rythmique des chants et des vents de la steppe.

C’est ce qui inspire cette danse éolienne, aérienne et déliée... La complicité des danseurs fait naître les tableaux les plus variés, poétiques, souvent burlesques, émouvants et intensément vivants. Enroulements cycloniques, frisson des brises sur la peau, un pétale de cerisier posé sur ta joue ; une danseuse-fumerolle s’évanouit dans les airs.

Si la danse endigue le flot du mouvement, à nous d’interroger la source de nos élans et de délivrer le souffle, le vent vivant qui trace dans la poussière un poème éternel.

Haut de page

« Si la danse endigue le flot du mouvement, à nous d’interroger les sources de nos élans et de délivrer sans le brider, le souffle, le vent vivant qui trace dans la poussière un poème éternel. Expire pour donner...Inspire pour demander...La douce alternance par laquelle l’Humain console son Animal... et le cœur au dedans, suspendu. Debout nous respirons comme volent les oiseaux et nos ailes sont à l’intérieur, debout nous volons presque. Dans une période ou les vents défient les assurances, nous cherchons les élans d’une danse atmosphérique, brachiale, à cœur et à poumons. Le souffle comme mode d’écoute dans les courants d’une improvisation, l’air comme support des élans de duos échevelés, le cyclone comme modèle d’organisation dans l’espace. » 

Sur scène…Au sol une matière de sable ou de poussière, ocre jaune, répondant à la lumière et aux mouvements des danseurs. Suspendus aux cintres : des voiles diaphanes, créant des espaces, offrant des verticales, s’organisant en mobiles propices au balancement, aux architectures aériennes.

Frédéric Lescure

Haut de page

Bons vents. Malgré un CV à faire envie (lauréat 1986 du Concours International de la ville de Paris, danseur pour Chopinot, Preljocaj,
Nadj, Bouvier-Obadia), Fred Lescure, devenu chorégraphe, n’est pas à la mode. Pas assez conceptualiste, trop puissant, volontiers rugueux : il a développé une danse qui coule et qui touche, proche des sensations, voire lyrique (comme l’était "Le Chant des peaux si bleues", 2000).

Vents Vivants, sa nouvelle création, souffle de partout. Ventilateurs, courants d’air, plumes, envolées et sacs plastiques emportés par les tourbillons mystérieux du théâtre, tout bouge et bruisse, jusqu’à ces cinq danseurs, toujours entre deux décollages. Car, même dense et compact, Fred Lescure vole, et son ballet, à son image, ne semble pas tenir en place. Il faudra attendre une très belle scène de ruban aérien, où une danseuse-acrobate, comme une fumée de sensualité s’exhalant des corps au sol, pour que ceux-ci, enfin captés par une douche lumineuse, se figent, petit à petit. La lumière serait donc le moment où la vie se fige parce que le souffle manque. La conclusion laisse songeur, mais séduit tant ce moment possède de puissance d’évocation.

Philippe Verrièle, L&A spectacles

« Frédéric Lescure est un authentique espoir de la danse contemporaine. Sous une apparente spontanéité, une sérieuse réflexion sous-tend son langage qui ne se perd jamais dans l’à-peu-près. Et ses danseurs, excellents et venus d’horizons divers, sont utilisés au maximum de leurs capacités. »

Télérama - 1999

« ...Le moins que l’on puisse dire d’un Frédéric Lescure, auteur puissant, charpenté et très physique, c’est qu’il n’a jamais abdiqué son exigence. Extraordinaire danseur, passé dans les plus importantes compagnies françaises, il mène depuis 1993 une recherche à la puissance remarquable mais qui fait aussi une part importante à un étrange velouté presque nostalgique. »

Philippe Verrièle -  Les Saisons de la Danse - janvier 2000.

Le chant des peaux si bleues
« ...Bleus à l’âme et manteau de spleen après une nuit de fête : on imagine un petit matin glauque, des corps las, l’amertume qui monte à la bouche. Les personnages de Frédéric Lescure, bambocheurs impénitents, lampent les dernières gouttes de champagne en escamotant les pas d’une danse ivre et fatiguée avant que tout bascule lentement. On s’habille de blanc, on se drape dans l’immense drap dont les deux pans ruissellent des cintres ; naît alors une célébration une liturgie. Frédéric Lescure procède par séquences imagées, combine enroulements et glissements, fait naître une atmosphère à laquelle on ne peut rester insensible. « Le Chant des peaux si bleues » n’est pas qu’un joli titre, c’est aussi une jolie pièce dont la poésie douce amère nous pénètre lentement... » 

J.C.Diénis - Danser - mars 2000.

Abrupte et physique, rude et tendre, Fred Lescure n'a jamais caché un intérêt pour la ridicule sensibilité du quotidien. Avec un culot étonnant, Le Chant des peaux si bleues affecte l'anecdote énorme, la promise cuitée, la beuverie de se voir si belle. Avec le dérapage paradoxal jusqu'à la Messe de Mozart. Un mouvement fluide, limonien en diable, un goût pour le contact presqu'aussi gonflé que celui de Mark Tompkins, pour une pièce humaine et affectueuse, aimant les danseurs jusqu'à la virtuosité et les hommes même dans leur ridicule. Un regard chaleureux mais sans fard qu'un photographe de l'humain comme Laurent Paillier ne pouvait pas laisser passer. 

Ph. Verrièle - Les Saisons de la Danse - mars 2000

A propos de « Oulété… rencard au coin du monde » :
« Une vraie réussite où la drôlerie le dispute à la tendresse. Les métissages des musiques offrent un patchwork vif et léger sur lequel s’incruste une chorégraphie claire, précise, vivante. Ainsi Frédéric Lescure affiche une générosité, une maîtrise qui augurent d’un bel avenir ».

Jean-Claude Diénis - Danser

« Un titre bizarre et sympathique pour une pièce tonique, vivifiante, ingénieuse. De très beaux solos, inventifs, structurés, expressifs, des ensembles bâtis avec autant de rigueur que d’imagination, un sens du spectacle et de la couleur, une impression de grand air, de liberté et de jeu, d’excellentes musiques nostalgiques ou jubilatoires, en particulier de Lo’Jo, … Frédéric Lescure a trouvé d’emblée un rythme et un ton. »

Gérard Mannoni – Les saisons de la danse

« Un mouvement fluide, un goût pour le contact presqu'aussi gonflé que celui de Mark Tompinks, pour une pièce humaine et affectueuse, aimant les danseurs jusqu'à la virtuosité. Un regard chaleureux mais sans fard.

Ph. Verrièle – Les Saisons de la danse – Mars 2000

Haut de page

Vous avez vu ce spectacle ? Quel est votre avis ?

Note

Excellent

Très bon

Bon

Pas mal

Peut mieux faire

Ce champ est obligatoire
Ce champ est obligatoire

Vous pouvez consulter notre politique de modération

Informations pratiques

Théâtre Jean Arp

22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart

Accès handicapé (sous conditions) Bar Grand Paris Hauts-de-Seine Librairie/boutique Restaurant Salle climatisée
  • RER : Meudon Val Fleury à 2 km
  • Bus : Centre Culturel Jean Arp à 91 m, Trosy à 114 m, Marché à 156 m
  • Transilien : Clamart à 2 km
  • Voiture : périphérique sortir Porte de Châtillon puis Départementale 306 suivre le fléchage Clamart et Centre Culturel Jean Arp.

Calcul d'itinéraires avec Apple Plan et Google Maps

Plan d’accès

Théâtre Jean Arp
22, rue Paul Vaillant-Couturier 92140 Clamart
Spectacle terminé depuis le samedi 25 mai 2002

Pourraient aussi vous intéresser

- 30%
Blanca Li - Casse-Noisette

Le Théâtre Libre

- 29%
La Voix d'Or

Théâtre Actuel La Bruyère

- 50%
Spectacle terminé depuis le samedi 25 mai 2002