Gang Peng dans la transversale culturelle
Le Regard
La Compagnie Gang Peng
Gang Peng a abordé la danse sur deux versants, classique et traditionnel.
Admis à l'Institut de Danse de Pékin, il commence une carrière d'interprète et est nommé premier danseur à l'Académie de Danse de Pékin. Puis c'est la rencontre avec l'occident à travers le Ballet Atlantique de Régine Chopinot, que Gang Peng accompagne durant cinq saisons.
Depuis, il a créé sa compagnie, qui s'inscrit dans une transversale culturelle. Avec Si loin, si près, il mariait Asie et terre berbère, avec Dialogues, la danse contemporaine et le langage musical chinois, enfin, à Suresnes, le hip hop et la musique classique avec Bach 5°.
Gang Peng dirige deux marionnettistes et six danseurs hip hop et contemporains.
Sur le fil... commence par un "Il était une fois" : un petit être, après avoir médité des milliers d'années, se lève, poussera tout ce qui est léger au-dessus de lui et laissera tout ce qui est lourd sous ses pieds. Et d'un souffle, le sien, réunira ciel et terre...
Dans cette création, où corps et objets ne feront qu'un, Gang Peng entend travailler sur le regard, celui des autres, celui du quotidien.
Par la force d'une poésie chorégraphiée, il questionnera le réel comme le rêve. Et donnera à voir, dans cette cérémonie en mouvement, la communion des contraires, le brassage des mondes. Sur le fil… nous entraînera au-delà des surprises.
Dès sa fondation en 1997, la compagnie a déterminé comme objectif de s'inscrire et de s'investir dans une transversale culturelle.
Depuis, cette politique artistique s'est affirmée à travers toutes ses créations : de la rencontre entre la musique de Bach et le hip hop (Bach 5° - création 2005/2006), d'un travail particulier entre danse et papier sous des formes et grammages différents (Papier de Chair), d'un croisement entre danse et langage musical chinois au coeur d'une mise en scène picturale et cinématographique (Dialogues) à un échange entre la terre berbère et l'Asie (Si loin, si près).
"L'écriture chorégraphique est en lien étroit avec les rencontres et les collaborations. Elle doit être élaborée au fur et à mesure, à travers les actions menées et produites autour de la création. Aussi, l'écriture doit permettre aux publics d'en comprendre le propos et d'en avoir leurs propres réflexions. Mais l'écriture est aussi une sensibilité extrême du corps.
Dans Le Chant du Geste II - 1999 et Dialogues - 2003, je cherche à explorer la densité du corps qui traverse la matière de l'air pour visualiser ces mouvements d'un point à l'autre de l'espace.
Je me plonge très souvent dans l'espace comme dans une toile pour dessiner le corps avec de l'encre. L'utilisation de l'espace avec les champs de visions picturaux et cinématographiques est mise en avant pour prolonger l'espace dans l'infini, tout en restant dans un rythme particulier. La rapidité devient une densité qui s'inscrit dans une lenteur (chronométrique) habitée.
Pour Si loin, si près - 2004, l'écriture est essentiellement propulsée par une suite de rencontres au Maroc avec différents musiciens, dans des lieux différents et dans des états du corps différents. Alors que le Papier de Chair – 2000, est issu de plusieurs mois de recherche en studio de répétition, en collaboration étroite avec les danseurs et les manipulateurs. Si loin, si près, CCN La Rochelle, 2004.
J'estime être toujours à la recherche d'une créativité et d'une sensibilité qui, pour moi, ont toujours besoin d'être accompagnées dans le temps en résonance au quotidien. Il m'a toujours été essentiel, en tant qu'artiste et en tant que personne, d'aller à la rencontre des autres, à la recherche de l'inconnu.
Cela demande une détermination et une conviction, en me risquant à bousculer mes certitudes, en me frottant aux différences de langages, de comportements et de rythmes, pour en explorer d'autres.
Cette curiosité n'a de cesse de m'animer depuis ma plus jeune existence à travers ma formation et mon histoire personnelle, de la Chine à la France. Je m'exprime à travers la danse, puisque c'est la danse qui a formé mon regard, aiguisé ma sensibilité.
Pour cela, le mot "voyage" me parle profondément. Il pourrait caractériser mon processus de travail, car c'est lui qui me guide dans la mise en oeuvre de mes projets. De là, se construit une "création" – terminologie usuelle -, bien qu'en réalité, la rencontre et le partage se vivent déjà bien avant la restitution publique dans un théâtre.
Je privilégie particulièrement des rencontres avec le monde pendant qu'une création est encore dans son état brut.
Cette brutalité et cette fragilité croisent les autres individus et c'est dans ces regards-là que l'écoute et le partage existent pleinement. Le mot "émotion" du spectacle est à mon sens une invitation proposée aux publics pour se laisser pénétrer par un geste qui touche leurs humanités et leurs consciences, pour atteindre un sentiment universel dans lequel nous sommes tous réconciliés."
Gang Peng
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
La navette repart pour Paris environ 10 minutes après la fin de la représentation, et dessert, à la demande, l’arrêt Suresnes-Longchamp, jusqu’à son terminus place Charles de Gaulle-Étoile.