Dans ce tour de chant, Gérard Pierron nous embarque au gré de ses souvenirs, de ses coups de coeur, de ses révoltes et de ses amitiés, qu'il sait, comme personne, nous faire partager avec simplicité et émotion.
Après la catastrophe de l'Erika, Gérard incite Patrick Piquet, journaliste revenu de l'île D'Hoëdic en Morbihan où il a participé aux luttes dérisoires contre la marée noire, à écrire... Nait alors un long et magnifique poème de révolte que Gérard met en musique.
Leur ami Pascal Michel, amoureux de la chanson et animateur de l'association La Passerelle, propose d'en faire le point de départ d'un disque. Ce projet est repris par "chant du monde". Enrichi de 9 textes supplémentaires il sort en septembre 2003, sous le titre Carnet de Bord.
La voix de Pierron rocailleuse et tendre, chaude et fraternelle, si claire et si juste, porte les paroles mélancoliques et joyeuses des écrivains qu'il aime. Ses mélodies rêveuses flottent comme un petit nuage clair sur un marigot de tumulte et de vulgarité.
Infatigable arpenteur de sentiers de traverse, Gérard Pierron se fout comme d'une guigne des modes et de l'audimat. Seule compte cette intimité rare entre l'artiste et son public, sous l'aile bienveillante de la poésie. Voilà pourquoi il n'a pas de fans ; il n'a que des amis.
Marc Dejean, Ouest France, 14 déc 200
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