Gosses de Tokyo

Chef d’œuvre du cinéma, les Gosses de Tokyo nous donne à suivre deux enfants dont la famille vient de déménager pour s’installer dans la banlieue de Tokyo où le père a trouvé un nouvel emploi (…).

Ryoichi et Keiji qui se sont liés d’amitié avec le fils du patron de leur père seront témoins d’une scène qui les mènera à remettre en cause les positions paternelles. Bien que le cinéma soit devenu parlant, Ozu choisit de tourner en cinéma muet. Le réalisateur poursuit avec ce film l’exploration de l’un de ses thèmes de prédilection, le rapport entre les parents et les enfants.

Encore fortement marqué par le burlesque et particulièrement par Chaplin, le réalisateur joue du duo irrésistible formé par les deux frères dont l’effet comique repose sur leurs grimaces et leurs attitudes, la bande de méchants et la drôlerie des effets de groupe, et les figures d’adultes pour dresser un portrait d’une société japonaise du début des années 1930.

C’est sur ce fil entre réalisme et veine burlesque que Jacques Cambra, pianiste français et Sascha Schiefer, flûtiste allemand nous proposeront une partition créée pour ces représentations à l’Auditorium de Bourg-La-Reine.