Lorsque Haendel présente Jules César au public londonien en 1724, il est en quelque sorte au moment le plus faste de sa carrière lyrique. Ce nouvel opéra fut un chef d’œuvre, représenté 38 fois, repris à Hambourg et Paris, et depuis la redécouverte des opéras de Haendel placé au sommet de ses interprétations. L’amour et la haine transfigurent ce chef d’œuvre où Cléopâtre et Jules César vont se séduire, s’aimer, se soutenir dans un contexte de guerre et de complots, jusqu’à une union finale triomphale.
Haendel a réservé à ses héros ses plus beaux airs, presque tous mythiques : le rôle de César, tenu ici par le splendide et vaillant contre-ténor Christophe Dumaux, brille de courage et d’héroïsme. La Cléopâtre brûlée de stratégie et de feux intérieurs campée par la soprano Sonya Yoncheva sera son soutien et sa passion après avoir souhaité sa perte ! Mais le rival Ptolémée veille, avec la perfidie que saura lui donner l’irremplaçable Dominique Visse.
Pour faire pétiller ce feu d’artifice musical, Jean Claude Malgoire dirigera La Grande Écurie et la Chambre du Roi, l’orchestre avec lequel il mène depuis tant de riches années les redécouvertes qui le passionnent et qui ont su créer un nouveau public pour la musique baroque. Avec la fougue qui le caractérise, le voici à nouveau aux commandes de Jules César qu’il a enregistré en 1994 (avec James Bowman dans le rôle titre, « Choc » du Monde de la musique), avec cette fois pour complice le metteur en scène Christian Schiaretti (directeur du prestigieux TNP de Villeurbanne).
Cette nouvelle production créée à l’Atelier Lyrique de Tourcoing trouvera à l’Opéra Royal de Versailles un écrin au niveau des splendeurs que recèle la partition lyrique la plus célèbre de Haendel, pour le retour de Jean Claude Malgoire dans une salle si chère à son cœur.
Château de Versailles, Place d'Armes 78000 Versailles
Entrée par la Grille d’Honneur. L'accès aux salles se fait par la Cour d'Honneur Porte B.
Voiture : Par l’autoroute A13 et A86, sortie Versailles Château.