A l’anglaise. Dès le premier coup d’oreille, on reconnaît chez Hugh Coltman cette manière si particulière d’attaquer le répertoire soul qu’ont les Britanniques. Anglais de naissance, il passa une grande partie de sa jeunesse à Devizes, entre Bath et Bristol. Les nombreux disques de jazz qu’écoutait sa mère lui ont inspiré ses premières expériences musicales, d’où des études de piano et de chant.
Adolescent, le jazz a sa préférence, mais c’est finalement dans le blues que le jeune homme débute sa carrière, en formant, avec quelques amis d’école, le groupe The Hoax, qui va vite se faire une réputation dans le milieu du British Blues : The Hoax est signé par une major ( Warner East/West) et se met à tourner en Europe, aux Etats-Unis, en Australie... Hugh Coltman, son chanteur et harmoniciste attitré, croise sur sa route BB King, John Lee Hooker ou encore Buddy Guy, qui les prend en première partie de sa propre tournée.
Au tournant des années 2000, Hugh met fin à l’aventure The Hoax pour s’installer à Paris. Un changement de vie, où il va devoir multiplier les expériences, s’illustrant notamment en première partie de Vanessa Paradis, aux côtés du pianiste Eric Legnini, du groupe Hees Buz, avant un premier album solo aux teintes folk, bossa, blues etsoul... Le songwritter, fan déclaré de Stevie Wonder, s’impose comme une voix à suivre, qui tranche au milieu de toutes les autres.
Et c’est ainsi qu’il va réaliser un projet qui lui tient à coeur : parcourir le répertoire de Nat Cole, le King des crooners, énorme vedette populaire de la chanson jazz qui avait aussi été tout bonnement l’un des plus grands pianistes de jazz classique après Fats Waller, Art Tatum et Earl Hines. Pour ce challenge, qui deviendra disque dans quelques mois, Hugh Coltman a mis tous les atouts de son côté pour s’attaquer à l’Himalaya du jazz vocal. Dans des compagnons d’escalade, il intègre le guitariste Misja Fitzgerald-Michel, qui l’avait lui-même convié dans son somptueux hommage à l’Anglais Nick Drake. Quand au choix du parcours, il fait l’objet d’une sélection très réfléchie dans le répertoire, entre classiques (Nature Boy) et thèmes très peu connus (Anabelle).
Avant tout, Hugh Coltman recherche un art de la nuance, un sens du murmure, un swing qui balance : « Nat King Cole fait partie de mes références. Une star connue pour ses tubes, dont on a tendance, hélas, à oublier les autres chansons, les moins populaires, ainsi que ses musiciens brillantissimes. J’aime ces harmonies riches, proches du pathos, oui, mais jamais larmoyantes. » Un regard juste sur l’oeuvre majuscule, qui promet de beaux lendemains...
« Hugh Coltman met Nat King Cole en apesanteur. » Le Monde
« La marque des grands. » L’Express
« Il est de ceux bien rares, qui peuvent encore activer le phénomène de chair de poule. » Jazz Mag
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