En langue italienne.
En 1835, en ces années où l’Europe s’abandonnait au Romantisme, Bellini signe cette histoire d’amour impossible et de vengeance dans l’Angleterre du XVIIe siècle, portée par le plus beau chant qui soit : la vogue des Puritains emporta tout, jusqu’au compositeur lui-même qui livrait là son dernier chef-d’œuvre.
Musique de Vincenzo Bellini (1801-1835)
Livret de Carlo Pepoli
Direction musicale : Michele Mariotti
Mise en scène et Costumes : Laurent Pelly
Décors : Chantal Thomas
Lumières : Joël Adam
Chef du Choeur : Patrick Marie Aubert
Avec l'Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris.
Dans le rôle de Lord Arturo Talbot, René Barbera remplace Dmitry Korchak pour les représentations des 17 et 19 décembre.
En ces années où l’Europe entière s’abandonnait au Romantisme, quelle nation ne rêvait à l’Italie ? Goethe faisait chanter à sa Mignon ce paysage de Sicile où se découpe un oranger en fleurs ; Stendhal et Heine précédaient leurs lecteurs dans telle ruelle florentine ou au bord de telle fontaine romaine ; Glinka, premier compositeur absolument russe, venait y apprendre ce qu’est le chant qui, lui, ne pouvait être qu’absolument italien. Les dilettante lui donnaient raison et se précipitaient pour entendre, de Londres à Paris et de Vienne à Saint-Pétersbourg, les dive et divi. La seule à échapper à ce culte furieux était l’Italie elle-même. Son romantisme, qui comme tout romantisme est d’abord insatisfaction et aspiration, ne pouvait porter ses propres couleurs. Ses artistes ne rêvaient que brumes et pluies et allaient assombrir à des bords moins riants, chantés par Shakespeare ou Schiller, des cantilènes faites pour l’air et la mer bleus. Dans les premiers jours de 1835, Les Puritains de Bellini, créé par quatre des plus grands chanteurs du temps, la Grisi, Rubini, Tamburini et Lablache, connurent un succès sans précédent : une histoire d’amour impossible et de vengeance dans l’Angleterre du XVIIe siècle, et portée par le plus beau chant qui soit. Au deuxième acte, Elvira y apparaissait folle, exhalant une mélodie d’une déchirante pureté, bien digne d’inspirer un nocturne à Frédéric Chopin. La vogue des Puritains emporta tout avec elle et même Bellini qui s’éteignit quelques mois plus tard dans une villa de Puteaux, en proieà la plus terrible des mélancolies.
Place de la Bastille 75012 Paris
Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
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