Chanteur kabyle, Idir (“Il vivra”) est un homme engagé. Né en 1955 dans le village d’Aït Lahcène, fils de paysans de la Grande Kabylie, il se destinait à un avenir de prospecteur de pétrole et d’eau dans le désert. Le hasard du talent en décida autrement. En 1973, il remplace au pied levé un chanteur malade, lors d’un radio-crochet à Radio-Alger. Il chante A Vava Inouva (“Mon Petit père”), qui fait un tabac et devient le premier tube kabyle. “A l’époque, dit-il, les canons du bon goût étaient ceux du Moyen-Orient. La chanson kabyle a remplacé les quarante violons d’orchestre par deux guitares et deux voix”.
Avec trois albums, Idir est un point de référence pour l’Algérie kabyle. Si son premier disque était fortement imprégné de sa culture d’origine, le second l’entraînait vers le rock et le reggae. Avec “Identités”, son troisième album, il met ainsi en avant des cultures multiples et convoque, dans son sillage, des musiciens de communautés culturellement opprimées.
Il a chanté en duo avec des celtes (Dan ar Braz, Gilles Servat, Karen Matheson), des franco-maghrébins (Gnawa Diffusion, l’Orchestre National de Barbès, Zebda), sans oublier l’adaptation bilingue de San Francisco de Maxime Leforestier, qu’il a interprété en duo avec l’auteur, sous le titre de Tizi Ouzou. Cet artiste en pleine maturité, qui délivre son message avec la ferveur d’un maître d’école, possède au plus haut point la faculté de tirer son public vers le haut.
Dans cet album, il récidive en s’associant sur un titre avec les Bretons Dan ar Braz et Gilles Servat ; et en se livrant, avec la chanteuse irlandaise Karen Matheson, à une émouvante reprise du tube “A !vava Inouva”, qu’il interprétait avec sa sœur dans les années 70. Si l’alternance contrastée des voix et des styles tourne parfois au système, on se laisse séduire par “Un Homme qui n’a pas de Frère”, chanté et kabyle et en français avec les toulousains de Zebda ; “Exil” façon chorale d’église ; “Revolution”, sur un reggae de transe avec Gnawa Diffusion, et “Le jour du don”, façon chaâbi, avec l’Orchestre National de Barbès. ”- Télérama, Eliane Azoulay, le 29/09/99
Chant et guitare : Idir
Batterie : Eric Duval
Guitare : Tarik Ait-Hamou
Percussions : Rabah Khalfa
Basse : Hachemi Bellali
Flûtes : Gérard Geoffroy
Claviers : Lahouari Bennedjadi
16, place Stalingrad 92150 Suresnes
Navette gratuite Paris - Suresnes : Une navette est mise à votre disposition (dans la limite des places disponibles) pour vous rendre aux représentations du Théâtre.
Départ de cette navette 1h précise avant l’heure de la représentation (ex. : départ à 19h30 pour une représentation à 20h30), avenue Hoche (entre la rue de Tilsitt et la place Charles de Gaulle-Étoile), du côté des numéros pairs. À proximité de la gare Suresnes-Longchamp (Tram 2), la navette peut marquer un arrêt sur le boulevard Henri-Sellier (à l’arrêt des bus 144 et 244 (direction Rueil-Malmaison), 25 minutes environ avant la représentation. Faites signe au chauffeur.
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