En 1999, Ingrid Fuzjko Hemming est subitement devenue une pianiste de légende. Cette année-là, la NHK diffuse un documentaire retraçant sa vie tumultueuse qui bouleverse les téléspectateurs. Trois mois plus tard, elle enregistre son premier album, La Campanella. Succès phénoménal, ce disque classique sera vendu à plus de deux millions d’exemplaires. Depuis, Ingrid Fuzjko Hemming est ovationnée à chacun de ses concerts. Pour son récital à la MCJP, elle interprète des oeuvres de Chopin, Liszt et Debussy – ses compositeurs préférés – ainsi que de Scarlatti et Toshiya Sukegawa.
Née à Berlin d’une pianiste japonaise et d’un architecte russo-suédois, Ingrid Fuzjko Hemming arrive à Tôkyô à l’âge de cinq ans. Sa mère lui donne ses premières leçons de piano. Lauréate de plusieurs grands concours nationaux, elle commence une carrière de pianiste puis décide, à vingt-huit ans, de se perfectionner à l’Institut de musique de Berlin. En 1971, suite à une forte fièvre, elle perd l’ouïe juste avant un récital qui aurait consacré son talent. Désespérée, elle part suivre un traitement à Stockholm. Elle continue de donner des concerts, certains retransmis sur les ondes des radios suédoise et allemande, puis retourne au Japon en 1996. Trois ans plus tard, sa notoriété explose avec la diffusion d’un documentaire consacré à sa carrière. Au Japon, aux États-Unis ou en Europe, qu’elle se produise en solo ou avec les plus grands orchestres (Orchestre philharmonique de Moscou, Royal Philharmonic Orchestra, English Chamber Orchestra), chacune de ses apparitions est toujours un évènement. Elle a enregistré plus de quinze CD. Quatre d’entre eux ont obtenu le Prix de l’album classique de l’année aux Japan Gold Disc Awards, ce qui constitue un record.
101 bis quai Branly 75015 Paris