Une histoire d’amour assassine
Les personnages
Un désespoir sans cause
Note du metteur en scène
La presse
Helen, la trentaine passée, vit seule dans une petite maison à la campagne. Elle a quitté la ville pour se débarrasser de l’alcool, retrouver une vie plus saine. Mais elle s’ennuie. Elle ressasse ses frustrations, l’échec de sa carrière de comédienne, la gloire qu’elle ne connaîtra jamais. Elle songe à mettre fin à ses jours, mais ne trouve pas le courage de passer aux actes. Elle décide donc d’avoir recours à un tueur professionnel. Elle l’engagera comme homme à tout faire, et lui demandera de la supprimer doucement, sans qu’elle s’en aperçoive. Elle a envie de s’offrir une mort de luxe. C’est Simon Gilbert qui répond à l’annonce.
Une histoire d’amour assassine où le jeu s’empare de la vie. Le texte est publié aux éditions L’Harmattan.
Helen
Une femme d’un âge indéterminé entre 30 et 50 ans. Elle est déçue par la vie, non pas parce qu’elle n’aime pas la vie, mais, au contraire, parce qu’elle l’aime trop. Son envie de vivre n’est jamais assouvie. Cette soif inextinguible se traduit par un penchant un peu trop prononcé pour l’alcool. La rencontre entre ses rêves et la réalité n’a pas eu lieu alors elle sombre dans un désespoir sans fond. Pourtant elle conserve une vitalité redoutable qui parfois la fait verser dans la folie.
Simon
Un homme, d’un âge également indéterminé, peut-être plus jeune qu’elle. Simon est un aventurier. Il ne songe pas à faire carrière ni à se fixer quelque part, il ne sait que voyager et aller d’aventures en aventures. Il se laisse guider par ses pas. Ses voyages sont aussi une forme de détresse, mais sa quête est moins violente que celle de Helen. Sa recherche d’identité se traduit par un mouvement permanent mais il n’a aucune pulsion autodestructrice. Pour lui, la vie est un champ d’expériences sans fin où il aime se promener.
Comment parler de la peur de mourir ? Et pourquoi pas en parlant d’abord de la peur de vivre ? Je voulais témoigner de ce désespoir sans cause apparente qui traverse tant de vies et que nous appelons aujourd’hui dépression ou déprime, qui à une autre époque s’appelait mélancolie et qui sans doute demain portera un autre nom.
J’ai l’impression que cette pulsion de mort est particulièrement présente dans nos pays occidentaux, dans des existences qui n’ont pas de manque matériel particulier mais qui parfois présentent un grand manque de sens. Et c’est effectivement en se mettant délibérément en situation de survie qu’Helen va retrouver toute sa vitalité. Je serai toujours là pour te tuer exprime l’idée d’un désir de mort qui s’avère être un désir de vie. En effet les personnages sont comme deux funambules en équilibre sur un fil entre la joie et la tristesse, entre le jeu et la réalité, passant de l’un à l’autre sans cesse mais se remettant toujours en équilibre dans une rage viscérale de ne pas tomber…jusqu’à la fin.
Pour moi le temps joue un rôle très important dans cette pièce qui est souligné par la présence du guitariste sur scène. Dans un monde où les outils de communication permettent aux gens d’aller plus vite pour se rencontrer, pour se quitter et où finalement ils ne font que se croiser, Simon et Helen ont besoin d’un temps long pour s’apprivoiser et parvenir à briser leurs solitudes. Enfin mon parti pris est d’aller d’une mort solitaire et désolée vers une mort souhaitée et apaisée…
Je pense que quelque part au-dessus des personnages que nous décrivons aujourd’hui plane la menace de la disparition de l’espèce toute entière. C’est donc en se réconciliant avec leur humanité que les personnages peuvent accepter leur fin qui est aussi la fin du spectacle.
Julie Neveux
J’ai choisi de mettre en scène Je serai toujours là pour te tuer de Sophie Tonneau car les enjeux de la pièce me touchent particulièrement. Le ton oscille entre tragédie et comédie, ce que nous avions déjà travaillé ensemble à l’occasion de la mise en scène du Songe d’une nuit d’été en 2002 et qui caractérise l’écriture dramaturgique de l’auteur en général. Le texte en effet met à nu un pathos fragile, humain, sans pour autant l’exhiber outrageusement, et évolue tout du long vers plus de légèreté.
J’aimerais donc, pour mettre en scène une pièce qui s’ouvre sur un désir de mort et se clôt sur une histoire d’amour, tracer quelques itinéraires parallèles que scénographie, lumières, décors et musique reflèteront tour à tour, et qui exprimeront tous ce passage de la tragédie vers la comédie :
- du passé au présent, avec les confessions décalées dans le temps, mystérieuses, salvatrices, des deux personnages, dont le passé s’allège au fur et à mesure que le présent se densifie. Le spectateur, plongé dès l’ouverture dans un univers dont le seul élément stable sera représenté par la figure masculine, doit ressentir la détresse pathétique de cette femme solitaire dont l’arrogance dissimule une souffrance non résolue. Cette souffrance va peu à peu laisser place, grâce à la présence corporelle et quotidienne de l’homme de compagnie censé donner la mort, à une légèreté tournée vers l’avenir.
- de l’étrangeté de deux êtres vers leur intimité partagée, avec un travail scénographique axé sur le passage du temps, de plus en plus long entre les scènes (quelques jours entre les deux premières scènes, une semaine entre la scène 4 et la scène 5, une vie entre la scène 5 et la dernière scène). Je m’attacherai à montrer l’intimité surgissant entre deux êtres par un travail corporel, une occupation de l’espace très large au début et de plus en plus restreinte, la représentation du temps sera aussi beaucoup une représentation du quotidien. Je souhaite que le spectateur ressente de façon aiguë l’évolution des deux personnages dans le temps, par le travail de la musique, qui permet tour à tour d’accélérer ou de ralentir le passage du temps, mais aussi par l’évolution corporelle de la comédienne, dont les tenues iront vers une ouverture toujours croissante, jusqu’au vieillissement épanoui des deux personnages.
- de la froideur vers la chaleur, avec un travail d’ambiance sonore et visuel, qui signifiera le passage à la fois des éléments humains et inhumains (intérieur et extérieur de la maison) de la mort et de l’immobilité vers le mouvement et la vie. La musique, composée pour la pièce et interprétée en ‘live’ par le guitariste, jouera un rôle essentiel dans cette progression ; notes et mots se confondront parfois, s’opposeront, ou s’harmoniseront enfin.
- du sérieux vers le ludique, avec une dimension essentielle à la pièce, que je mettrai particulièrement en valeur dans ma mise en scène, de part de jeu : jeu théâtral à l’ouverture, qui consiste en une mise à distance et se situe du côté de l’ironie, et jeu pur et simple au fur et à mesure de la pièce, où les personnages ne jouent plus à être d’autres personnages mais sont seulement eux-mêmes en train de jouer, jeu qui lui ne relève non plus d’une ironie douloureuse mais de l’humour. Les interventions du musicien se prêteront souvent à ce jeu humoristique, parfois burlesques, parfois tendres, toujours utiles à la gamme de nuances interprétée par les comédiens.
Tous ces itinéraires parallèles seront montrés et incarneront l’évolution d’un rapport humain, complexe, entre deux étrangers unis par une solitude soudain brisée par un sentiment de familiarité amoureuse.
« A la fois thriller et histoire d’amour… d’une drôlerie empreinte de fantaisie. » Le Point
« Un petit moment de bonheur dans un monde de brutes. » Figaroscope
« Une pièce qui donne envie d’être heureux sans tarder. » Froggy’s delight
Nous sommes ressortis émus et enchantés de cet huis-clos plein de surprises et de rebondissements, opposant cette jeune femme, Helen, qui désire mourir et Simon, son tueur…à gages - d’occasion ! Au fil du spectacle se révèlent deux personnages très attachants et se dessinent, avec beaucoup de finesse et de poésie, leurs univers pas si opposés qu’il n’y paraît…Un regard délicat et tout en nuances sur la relation entre une femme et un homme…un subtil numéro d’équilibristes sur un fil tendu entre désespoir et désir de vie servi par deux comédiens remarquables… Avec une mention aussi pour la très belle partie musicale (en live ! c’est si rare) qui vient tisser sa part dans cet univers original. Le texte est superbe : Pour ma part, je suis allé dès le lendemain à la librairie chercher ce super-gilet de sauvetage pour jours cafardeux ! Merci ! Un si bel hymne à la vie ne se refuse pas : Faites-le connaitre !
Super pièce bonne surprise dans un théatre qui ne paie pas de mine. un huis clos très intense, tres drole et plein de rebondissements. Les 2 acteurs sont supers avec une mention spéciale à Sophie Tonneaux (notamment pour la scène de lendemain de soirée arrosée) A voir
Tout a fait d'accord, j'ai adoré cette pièce qui m'a beaucoup émue, qui m'a fait rire et passer un moment de pur délice. Les comédiens sont époustouflants, la mise en scène et le texte remarquables, ainsi que le décor et la musique, sobres et éloquents. Un moment de grâce où l'on se sent plus humain et plus vivant. Allez-y-nombreux. Enfin une pièce contemporaine où modernité ne rime pas avec vulgarité! Enfin une pièce qui traite avec délicatesse et justesse des relations entre un homme et une femme, et la subtile évolution vers le lien amoureux. Génial. A voir absolument.
Après avoir assisté ce week end à une représentation de la pièce, je la recommande avec le plus grand enthousiasme. L'écriture de Sophie Tonneau est à rebondissements. Ce spectacle vaut largement le détour par sa mise en scène dynamique de même que par l'interprétation sincère et énergique des comédiens dont l'auteure à remarquer dans le rôle de Helen. La symbolique mise en évidence dans l'affiche et le décor, participent à autant de bons choix que l'on retrouve dans le concept même de "Je serai toujours là pour te tuer" qui déborde d'humour et d'émotion.
Nous sommes ressortis émus et enchantés de cet huis-clos plein de surprises et de rebondissements, opposant cette jeune femme, Helen, qui désire mourir et Simon, son tueur…à gages - d’occasion ! Au fil du spectacle se révèlent deux personnages très attachants et se dessinent, avec beaucoup de finesse et de poésie, leurs univers pas si opposés qu’il n’y paraît…Un regard délicat et tout en nuances sur la relation entre une femme et un homme…un subtil numéro d’équilibristes sur un fil tendu entre désespoir et désir de vie servi par deux comédiens remarquables… Avec une mention aussi pour la très belle partie musicale (en live ! c’est si rare) qui vient tisser sa part dans cet univers original. Le texte est superbe : Pour ma part, je suis allé dès le lendemain à la librairie chercher ce super-gilet de sauvetage pour jours cafardeux ! Merci ! Un si bel hymne à la vie ne se refuse pas : Faites-le connaitre !
Super pièce bonne surprise dans un théatre qui ne paie pas de mine. un huis clos très intense, tres drole et plein de rebondissements. Les 2 acteurs sont supers avec une mention spéciale à Sophie Tonneaux (notamment pour la scène de lendemain de soirée arrosée) A voir
Tout a fait d'accord, j'ai adoré cette pièce qui m'a beaucoup émue, qui m'a fait rire et passer un moment de pur délice. Les comédiens sont époustouflants, la mise en scène et le texte remarquables, ainsi que le décor et la musique, sobres et éloquents. Un moment de grâce où l'on se sent plus humain et plus vivant. Allez-y-nombreux. Enfin une pièce contemporaine où modernité ne rime pas avec vulgarité! Enfin une pièce qui traite avec délicatesse et justesse des relations entre un homme et une femme, et la subtile évolution vers le lien amoureux. Génial. A voir absolument.
Après avoir assisté ce week end à une représentation de la pièce, je la recommande avec le plus grand enthousiasme. L'écriture de Sophie Tonneau est à rebondissements. Ce spectacle vaut largement le détour par sa mise en scène dynamique de même que par l'interprétation sincère et énergique des comédiens dont l'auteure à remarquer dans le rôle de Helen. La symbolique mise en évidence dans l'affiche et le décor, participent à autant de bons choix que l'on retrouve dans le concept même de "Je serai toujours là pour te tuer" qui déborde d'humour et d'émotion.
Bouleversant d'intelligence de finesse de beauté d'émotions...
53, rue des Saules 75018 Paris