En pleine vague post #metoo, faire du séducteur aux multiples conquêtes le héros d’un ballet, est-ce bien sérieux ? Oui pour Johan Inger qui, avec son dramaturge Gregor Acuña-Pohl, voit précisément dans ce personnage l’occasion de sonder la psychologie complexe d’un serial lover. S’il remplace, dans une lecture quasi freudienne, la figure du Commandeur par celle de la mère de Don Juan, le chorégraphe suédois creuse la relation entre le chevalier et son valet Leporello.
Inspirée de la partition de Gluck plus que de celle de Mozart, la composition originale de Marc Álvarez alterne scènes intimes et ensembles.
Cette création « diablement » excitante permettra aussi d’applaudir les danseurs de la Fondazione Nazionale della Danza – Aterballetto, belle compagnie d’Émilie-Romagne avec laquelle Inger collabore depuis 2013 et qui fête son retour sur la scène parisienne après de nombreuses années d’absence.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris