Les chats (ou ceux qui frappent et ceux qui sont frappés)

S’affranchissant des cadres trop formels de la scène, Marlène Saldana et Jonathan Drillet sont des indisciplinés notoires. Théâtre, danse, concert, performance, rien ne leur résiste. Marlène Saldana a frayé avec Christophe Honoré, Boris Charmatz ou Sophie Pérez, Jonathan Drillet croisa les parcours de Phia Ménard, Hubert Colas ou Jonathan Capdevielle. Ensemble, ils forment un duo d’inséparables magnifiques et foutraques. Les Chats (ou ceux qui frappent et ceux qui sont frappés) oscillera donc entre fable animalière et néo comédie musicale. La paire imagine dans les années 80 une société de chats vivant comme coupé du monde… des humains. Mais qui est qui ? Chaque interprète réuni au plateau se dédoublera (ou plus encore) pour conter un monde en perdition, sorte d’apocalypse (joyeuse ?) pour temps modernes. Sous influence nippone, cet opus à géométrie variable trouve appui, qu’il soit musical ou dramaturgique, dans Cats, A Chorus Line et Les Misérables, fleurons des musicals très seventies. Servi cette une distribution emmenée par Alina Arshi, Mai Ishiwata, Christophe Ives, Dalila Khatir, Aurélien Labenne, Mark Lorimer, Guillaume Marie, Stephen Thompson, Charles Tuyizere, s’offrant scénographie de Theo Mercier, costumes de Jean Biche et musique de Laurent Durupt, Les Chats devrait apposer sa griffe sur la saison. 

Philippe Noisette