José Montalvo raconte qu’à la découverte de la National Dance Company of Korea, il a eu un grand éblouissement devant ses danseurs et musiciens, « des interprètes d’exception porteurs d’une technique corporelle et musicale immémoriale ». Créé en 1962, cet ensemble est considéré comme le gardien d’une tradition remise au goût du jour. Son répertoire ne cesse de se développer dans le sens d’une approche actuelle des danses anciennes coréennes au raffinement avéré.
« J’ai ressenti également un profond sentiment d’excitation face à un nouveau territoire chorégraphique où le rapport à l’espace et au temps, très différent du mien, stimulait mon appétit naturel de chorégraphe pour la rencontre avec des techniques corporelles éloignées des miennes », ajoute José Montalvo.
Passé le temps de l’observation, une création va voir le jour, comme un pont entre deux cultures. Pour José Montalvo, il s’agit dès lors de dégager les traits et éléments du langage chorégraphique de la danse traditionnelle coréenne pour rebondir sur le présent. Et le créateur de Don Quichotte du Trocadéro ou de Y Olé ! de naviguer au cœur des couleurs, sons ou formes de ces danses d’ailleurs.
« Comme une fête, avec sa part d’exubérance, d’étrangeté, de poésie, de rire, de sensualité, qui s’arrime d’une manière consciente et inconsciente à la tradition chorégraphique coréenne. » Plus qu’un voyage au long cours, une dérive des sentiments.
Philippe Noisette
Avec les danseurs de la National Dance Company of Korea.
1, Place du Trocadéro 75016 Paris