Fruit de l’improbable accolement du prénom d’un de ses aïeux et du nom d’une station de métro parisienne, le nom de scène de Joseph d’Anvers exhale un léger parfum de brocante années 1950 - comme s’il s’agissait du petit-fils caché de la Dédée d’Anvers immortalisée à l’écran par Simone Signoret en 1948.
S’il aime le 7e art, qu’il a étudié (à la Fémis) et pratiqué en tant que chef-opérateur, et s’il connaît ses classiques, en cinéma aussi bien qu’en musique, le jeune homme n’a toutefois rien d’un passéiste, qui déplorerait la perte de la grandeur d’antan. Mêlant intimement chanson française et pop-rock, Joseph d’Anvers s’est au contraire affirmé, en l’espace de dix ans et quatre albums (le premier, Les Choses en face, étant paru en 2006), comme l’un des auteurs-compositeurs-interprètes les plus justes de sa génération.
Sans cesse en quête de nouvelles pistes à explorer, il multiplie les collaborations inattendues pour un chanteur français (par exemple avec Mario Caldato Jr et Money Mark des Beastie Boys, Darrell Thorpe, producteur de Beck et de Radiohead, ou encore Troy Von Balthazar) et enrichit sa (belle) palette musicale de nuances inédites à chaque nouvel album.
Marqué par des collaborations avec des partenaires de choix tels que Miossec, Dominique A et Lescop, son dernier disque en date, Les Matins blancs, à la luminosité éclatante, laisse apparaître un Joseph d’Anvers totalement épanoui.
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