Khalid K - Bienvenue dans ma tête

Paris 19e
du 5 mai au 29 juillet 2006
1 heure

Khalid K - Bienvenue dans ma tête

Capable de reproduire ou de suggérer les sonorités de nombreux instruments, Khalid compose des chansons simples, des mélodies universelles qui nous font voyager au gré de son imagination débordante. Attention, artiste rare !

One man show musical
Le son périlleux
Note d’intention

"Un micro, trois boîtes d’effets, une caisse en bois. Il n’ y a rien d’autre sur le plateau. Khalid K arrive (…) vocalise s’assied, installe le décor…" La Scène

Après Loïc Lantoine et ses chansons pas chantées, découvrez l’univers musical de Khalid K, auteur de chansons sans textes !

Décidément, le paysage musical français peut encore nous surprendre. La preuve par 3 : Khalid K est un musicien à part. Ou un conteur à part. Ou un comédien à part. Ou les trois… mais à part ! Il est seul en scène avec pour tout instrument sa voix (et quelle voix !), pour tout décor une caisse en bois et pour toute technique son micro et ses échantillonneurs qu’il utilise avec génie pour sampler tantôt une voix, tantôt un son, une note ou encore un bruit.

Capable de reproduire ou de suggérer les sonorités de nombreux instruments, Khalid compose des chansons simples, des mélodies universelles qui nous font voyager au gré de son imagination débordante. Attention, artiste rare !

  • One man show musical

Bienvenue dans ma tête est un spectacle à part. Seul en scène, Khalid K nous entraîne dans un univers fait de jeux, de voyages et surtout de l’amour du son. Avec ses cordes vocales, il recrée de toutes pièces l’ambiance d’une jungle peuplée d’animaux ou celle d’une discothèque, puis il imite un cow-boy du far west avant de se mettre dans la peau d’une petite fille qui a envie de jouer….

Musicien instinctif, tour à tour chanteur oriental, orchestre de jazz ou grand chef indien, Khalid K nous emmène dans un univers à la fois drôle et poétique qui se compose de différents tableaux et personnages, avec comme seule et unique «matière» la voix et les sons…

Dans cette inventivité de tous les instants, qui nous fait passer des plus beaux airs traditionnels à l’espace mental d’un enfant, Khalid K pose sur le monde un regard à la fois émerveillé et attendrissant.

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  • Le son périlleux

Il entre en scène avec la candeur de celui qui est toujours prêt à s’étonner des choses. Là, devant lui, trône un micro et un djembé. Il songe alors à essayer le micro, juste pour voir ce que cela donne si l’on y émet un son. Début de l’irréversible sortilège.

Dans ce monde la technique est comme la lampe d’Aladin, elle intègre tout ce que l’on dit et vous le restitue en implacable boucles sonores. L’artifice est là, à ses pieds, deux petites boites électroniques, mémoire active de tout ce qui sera dit ou proféré. En équilibriste de génie, il ne recule pas devant la perspective d’une prolifération des sons. Une mélodie traditionnelle, une phrase sans contexte, un babil régressif, un borborygme hilarant, une onomatopée enfantine vont construire une symphonie hybride et volatile qui fera surgir les univers les plus périlleux.

Sa voix, belle et aventureuse, convoque des chefs indiens, des cow-boy cernés, des discothèques à domicile. Et, si la magie opère, c’est que le son sollicite toujours notre imaginaire, exhume nos intimes mythologies pour les faire revivre dans nos têtes et investir le plateau. Le minimalisme d’ensemble s’affranchit de toute image univoque et nous occupons cet espace vacant par notre mémoire affective, le fond souterrain d’une culture qui nous serait commune. Tour à tour il élargit ou comprime l’univers sonore, l’inscrivant dans un jeu à la fois cérémonielle et délirant, une fête libre et jubilatoire. Dans cet inventivité de tous les instants, qui nous fait voyager de la force incantatoire des plus beaux airs traditionnels à l’espace mental d’un enfant, Khalid K conserve ce regard à la fois placide et ingénu des plus grands comiques.

L’implacable technique poursuit sa course et la machine bornée et têtue s’emballe parfois. Le comique surgit encore de cette image d’un homme qui, comme le Chaplin des temps modernes, est dépassé par une « machine infernale » qui peut à tout instant faire sombrer l’ensemble dans la cacophonie. Les sons subtilement dosés, déposés « l’air de rien », reviennent comme en effet boomerang, des balles-sons à retardement fusent et cernent un cow-boy sorti de nulle part, des vaches occupent le plateau, une forêt tropicale s’y superpose.

Orfèvre et victime, enfant dépassé par son propre jeu il semble alors se demander avec nous ce que lui réserve encore tous ces sons différés. Métaphore baroque de nos vies où la somme de nos actes peut toujours se retourner contre nous. Dans cet aller-retour entre l’espace sonore et notre imaginaire il y a des morceaux d’infini qui creusent au plus près de notre émotion.

Ici, quelque chose arrive, un échange de corps et de technique qui n’est pas joué d’avance. A la performance qui se construit devant et avec nous, s’ajoute le souvenir d’un grand acteur burlesque, dandy oriental et chaleureux mais aussi celui d’une certaine idée de la transe, entre l’intensité tribale et la bienveillance du partage.

Serge Saada

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  • Note d’intention

Bienvenue dans ma tête est un spectacle qui repose tout d'abord sur ma voix et sa musicalité mais aussi sur mon désir de chanter à partir de sonorités qui évoquent des mythes ou des cultures du monde entier. Vient alors l'espace que cette voix peut investir, charger et changer. Sur le plateau, je m’entoure d’instruments et d’objets. Un djembé qui me rattache à mes racines -et avec lequel j'ai commencé le chant-, deux petites baguettes gardées après un repas dans un restaurant asiatique, un bol tibétain, un vieux tambourin berbère, une cloche à vache et une cloche à chèvre…

Au niveau de la technique, je travaille avec un jeu de micros qui permettent de capter les sons sur le plateau, ceux-ci sont essentiellement issus de ma voix ou des accessoires décris ci-dessus. Je m’appuie aussi sur un système d'amplification des sons qui me permet d'explorer d'autres aspects de la voix et de lui donner ainsi des intensités très variées.

De plus, j’utilise un système d'enregistrement en temps réel, constitué pour le moment de plusieurs boîtes électroniques, cela me permet de fabriquer des boucles en direct. Il ne s'agit pas de sampler ni d'échantillonneur, tous les sons entendus se créent sur le plateau. La régie son mixe les signaux des micros pour le confort auditif des spectateurs. Elle renvoie ensuite ces mêmes signaux audio dans mes appareils d'enregistrement pour que je puisse les réutiliser. Je peux alors créer des boucles directement intégrées dans le mixage et ainsi les diffuser dans la salle comme des instruments à part entière.

A l'heure de la représentation c'est un rendez vous avec le temps présent. Tous les éléments qu'ils soient choisis, accidentels ou anticipés forment le spectacle ! Cette méthode m'a permis aujourd'hui de posséder un univers fait de jeux, de voyage et de l'amour du son. Une expérience toujours en mouvement mais tellement dans le présent.

La lumière donne du relief aux images créées et aide à la distinction des différents tableaux. Sur le plateau c'est comme un chez moi où je change les éléments de place. Cette lumière me permet, au bout de quelque instant, de me sentir comme à la maison et de me lâcher dans un état enfantin tellement bon. Tous mes personnages et tableaux apparaissent l’un après l’autre :

Je suis un chanteur oriental, quelque part dans un désert, et j'appelle et questionne au plus loin et au plus profond de nos âmes : qui suis-je ou qui sommes-nous ? Je suis un orchestre de jazz avec des choristes et un trompettiste dont le son de la trompette devient.... la ville, son bruit, sa surpopulation...
Je suis le cow-boy que vous connaissez, du moins le cliché du héros des westerns, peut-être John Wayne. Je suis le chef indien, je suis sa tribu et je pleure sur le chant de guerre en me demandant pourquoi une couleur si forte disparaît. Je suis dans la jungle avec des bêtes sympathiques ou féroces. Chanter au milieu d’eux me met en transe. Je suis dans une tribu en pensant à ma famille, mes ancêtres dont les souvenirs s'effacent peu à peu, et moi que me reste-t-il ?
Je suis dans un temple tibétain et le chant diphonique m'emporte sur un plateau de rizière, je suis un samouraï et le chant de son Hara-kiri loupé.
Je suis dans une boîte, ma boîte et je me fait une fête à moi tout seul, une fête qui ressemble à celles des tribus sur un ton de modernité, techno.....
Je me souviens aussi que j'ai été un enfant qui s’est promis de toujours garder le souvenir du bonheur, de respirer l'air frais.
Je suis la guerre déchirante, ludique et meurtrière. Je hurle, je pleure et j'ai peur....
Je reviens alors de loin… me voilà dans un cabaret, sans faire de lien avec quoi que ce soit si ce n'est le plaisir d'imiter une voix comme on peut l'entendre dans L'Opéra de quat'sous, articulant un faux allemand et j'y crois...
Je suis, enfin, dans une campagne bavaroise avec un chat, un chien, une vache, une chèvre une amoureuse, un coq, une poule et le son toujours. Le son d'une ferme berbère et le bavarois devient de l'arabe. Le son qui me trimbale d'univers sonore en univers de sensations avec un plaisir primitif.

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3, rue Clavel 75019 Paris

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Plan d’accès

Clavel
3, rue Clavel 75019 Paris
Spectacle terminé depuis le samedi 29 juillet 2006

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