L'Italienne à Alger (L'Italiana in Algeri)

Paris 9e
du 11 septembre au 8 octobre 2010
2h55 entracte inclus

L'Italienne à Alger (L'Italiana in Algeri)

Un opéra bouffe qui a gardé tout son charme et sa drôlerie, avec une musique et des personnages qui semblent nés d’hier. Vivica Genaux mène la danse, dans la réjouissante production d’Andrei Serban. En langue italienne.

En langue italienne.

Dramma giocoso en deux actes (1813)
L'œuvre
La création
Argument

  • Dramma giocoso en deux actes (1813)

Une des plus exquises réussites de Rossini, et d’un Rossini seulement âgé de 21 ans : un opéra bouffe qui a gardé tout son charme et sa drôlerie, avec une musique fraîche comme l’oeil et des personnages qui semblent nés d’hier. La belle Isabella s’embarque pour Alger à la recherche de son amant Lindoro, prisonnier du tyran Mustafà. Mais le bateau s’échoue et l’aventure commence… Il y a des corsaires, un sérail, des eunuques, un palais sur la mer, tout le merveilleux bazar des turqueries encore à la mode en ce début de XIXe siècle. Il y a aussi du beau chant, brillant et virtuose comme Rossini en avait le secret. Et il y a surtout cette folie qu’il sait insuffler à son théâtre, le dérèglement soudain de la machine qu’il a lui-même fabriquée, comme cet insensé finale du premier acte, grand ensemble dégénérant en un délirant concert d’onomatopées. Vivica Genaux mène la danse, dans la réjouissante production d’Andrei Serban.

Musique de Gioacchino Rossini
Livret d’Angelo Anelli
Direction Musicale : Maurizio Benini
Mise en scène : Andrei Serban
Décors et costumes : Marina Draghici
Lumières : Guido Levi
Chorégraphie : Niky Wolcz
Chef de Choeur Alessandro Di Stefano
Avec Orchestre et Choeur de l’Opéra national de Paris.

  • L'œuvre

L’Italienne à Alger a été commandée en toute hâte à Rossini, en 1813, pour sauver la saison mal engagée du Teatro San Benedetto de Venise. Comme le compositeur ne disposait que d’un délai de vingt-sept jours pour écrire son nouvel opéra, on utilisa un livret d’Angelo Anelli, qui avait déjà été mis en musique par Luigi Mosca pour Milan, cinq ans plus tôt. Rossini le modifia quelque peu, supprimant en particulier tous les passages trop sentimentaux qui ne correspondaient pas à son idée de la farce. Mais la principale transformation consista surtout à ajouter au Premier Finale, au Quintette et au Trio (les fameux « Pappataci » !) du second acte des onomatopées et des non-sens qui accentuent l’exubérance rythmique et amènent la déformation comique de la parole à un degré d’élaboration qu’on n’avait jamais entendu auparavant. La musique s’affranchit ainsi de la contrainte des mots et du sens et devient, selon l’expression de Stendhal, « une folie organisée ».

L’Italienne à Alger renvoie aussi à l’orientalisme en vogue dans les arts de l’époque, qui avait déjà donné naissance au Bourgeois gentilhomme de Molière, à Zadig de Voltaire ou à L’Enlèvement au sérail de Mozart. Mais l’Orient n’y est qu’un décor et c’est la femme italienne - vigoureusement défendue par le personnage d’Isabella - que l’on entend célébrer ici. D’ailleurs, à l’inverse des conventions du genre, c’est son fiancé qui est détenu dans le sérail et c’est elle qui l’en délivre. De tous les opéras-bouffes de Rossini, celui-ci est sans doute le plus délibérément loufoque et débridé.

  • La création

L’Italienne à Alger a été créé le 22 mai 1813, au Teatro San Benedetto de Venise.

L’Italienne à Alger a été représentée pour la première fois au Palais Garnier le 2 avril 1930 par la Compagnie Lyrique de Conchita Supervia, avec Conchita Supervia dans le rôle d’Isabella. Il n’y eut que deux représentations. L’œuvre entre au répertoire de l’Opéra Bastille le 6 avril 1998, dans une mise en scène d’Andrei Serban, avec Jennifer Larmore (Isabella), Simone Alaimo (Mustafa), Bruce Ford (Lindoro), Alessandro Corbelli (Taddeo). C’est cette production qui est de nouveau à l’affiche cette saison.

  • Argument

Acte I
Elvira se lamente car son époux, le bey Mustafà, ne l’aime plus. Sa confidente Zulma et les eunuques du harem tentent de la réconforter mais l’arrivée de Mustafà confirme les craintes de la jeune femme. Le bey est lassé de sa femme, trop docile ; il donne l’ordre à Haly, le capitaine des corsaires, de le débarrasser d’Elvira en la mariant avec Lindoro, un esclave italien, et de lui trouver pour lui-même une épouse italienne, car il a entendu dire que les femmes d’Italie sont exceptionnelles. De son côté, Lindoro, prisonnier depuis maintenant trois mois, soupire d’être éloigné de sa bien-aimée Isabella. Il n’a aucune envie d’épouser Elvira, mais ne sait trop comment refuser la proposition de Mustafà.

Un navire s’est échoué près du rivage. Haly et ses hommes capturent les survivants, parmi lesquels Isabella, qui parcourt les mers à la recherche de son fiancé disparu, accompagnée d’un amoureux transi, Taddeo. Mustafà accorde sa liberté à Lindoro, à condition qu’il emmène Elvira avec lui. Haly annonce au bey qu’il vient de capturer une italienne. On introduit Isabella, qui comprend tout de suite le parti qu’elle peut tirer de la situation : elle entreprend aussitôt de séduire le bey. Taddeo n’échappe à l’empalement que parce que la jeune fille affirme qu’il est son oncle.

Lindoro, Elvira et Zulma viennent faire leurs adieux à Mustafà. Isabella, stupéfaite, reconnaît son fiancé aux côtés d’une autre femme. Elle interroge Mustafà et, apprenant qu’il veut répudier sa femme, s’indigne de ces mœurs brutales. Elle insiste pour que Mustafà garde Elvira auprès de lui et que Lindoro, en tant qu’Italien, soit attaché à son service. L’acte s’achève dans la confusion la plus totale.

Acte II
Mustafà est totalement tombé sous le charme de la belle Italienne. Zulma conseille à Elvira de ne pas perdre espoir : tout peut encore s’arranger pour elle si le bey réalise qu’Isabella se moque de lui. Isabella reproche à Lindoro de l’avoir trahie. Il parvient facilement à dissiper le malentendu et à la convaincre de sa fidélité. Tous deux décident de s’échapper.

Mustafà annonce à Taddeo son intention de le nommer Grand Kaimakan, en l’honneur de sa nièce. Cette faveur n’enchante guère Taddeo mais il n’ose se dérober. Isabella conseille à Elvira ne pas se montrer trop docile si elle veut reconquérir son mari.

Le bey invite l’Italienne à prendre le café avec lui mais la jeune femme fait en sorte qu ’il ne puisse jamais rester seul avec elle. Elle convie même Elvira à se joindre à eux. Elle propose à Mustafà de lui décerner le titre de « pappataci » (littéralement, « mange et tais-toi »). Le bey, loin de se douter de la vérité, est ravi de l’honneur qui lui est fait. Sous prétexte d’organiser la cérémonie, Isabella fait distribuer des bouteilles d’alcool aux Turcs.

Mustafà est intronisé « pappataci » au cours d’une cérémonie bouffonne : il prête serment de manger, boire, ne rien voir et se taire. Le candidat est aussitôt testé. Isabella et Lindoro en profitent pour s’enfuir à bord d’un bateau avec tous les autres esclaves italiens. Taddeo, furieux de voir qu’Isabella va lui échapper au profit de Lindoro, tente d’attirer l’attention de Mustafà, mais en vain : celui-ci est trop occupé à répéter ses vœux. Il ne reste plus au soupirant malheureux que le choix entre le pal et la fuite en compagnie des deux amants. Il choisit de les suivre. Quand Mustafà réalise qu’il a été berné, il est trop tard. Ses gardes sont tous ivres morts et ne peuvent empêcher la fuite des Italiens. Mustafà, dégoûté des Italiennes, demande à Elvira de lui pardonner.

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À l'italienne Accès handicapé (sous conditions) Bar Opéra Opéra national de Paris Restaurant
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  • RER : Auber à 212 m
  • Bus : Opéra à 39 m, Opéra - Rue Halevy à 88 m, Havre - Haussmann à 394 m
  • Réservation possible également au 01 40 13 84 65 pour les places non disponibles en ligne et/ou pour les choisir.
    Accès en salle uniquement sur présentation du billet électronique que vous recevrez par email.

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Spectacle terminé depuis le vendredi 8 octobre 2010

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