Tout public dès 9 ans.
Que se passe-t-il dans la tête d’un chanteur quand il chante ? À quoi pense-t-il ? À ce qu’il chante ? À autre chose ? L’Opéra de quatre notes fait chanter aux chanteurs ce qu’ils pensent vraiment, le temps d’un opéra dont le sujet est… cet opéra lui-même. Malmenés par la partition, ses interprètes luttent pour ne pas perdre le la, ne pas passer la mesure, réussir leur entrée… Mais sont-ils victimes ou contrôlent-ils la situation ? Connaissent-ils la pièce ou sont-ils en train de la découvrir ? Ces six personnages en quête de compositeur échapperont-ils à cet opéra ?
Un spectacle d’initiation autant qu’un spectacle pour initiés, pour comprendre ce que c’est qu’un opéra, ou pour s’amuser à pénétrer dans l’esprit des chanteurs et entendre la petite musique sous les grands airs : celle des rivalités, des frustrations, des petites vanités, des angoisses. Une œuvre légère et profonde, burlesque et féroce, faite avec un piano, un pianiste, quatre notes – la, si, ré, mi –, et cinq chanteurs. Depuis sa création en 1972, cet opéra de poche a été régulièrement donné dans le monde entier ; découvrez-le à l’Athénée, dans une mise en scène qui a enchanté son auteur…
« Lorsqu’on sait à quel degré d’ennui certains compositeurs peuvent mener leur public et qu’ils ont besoin pour cela des douze notes de la gamme, on reste perplexe devant l’opéra du compositeur américain Tom Johnson qui parvient à nous tenir en haleine une heure durant avec seulement quatre notes (la, si, ré, mi) et cinq chanteurs. Sans aucun dessein pédagogique, cette œuvre constitue peut-être la tentative la plus pertinente et la plus gaie de faire comprendre au public en quoi consiste au fond l’opéra. Cependant dira-t-on, quatre notes ce n’est pas beaucoup… C’est presque trop quand on s’aperçoit qu’il existe mille et une façon de les assembler. C’est une précieuse leçon d’humilité et d’imagination. » Gérard Condé, Le Monde
Denis Chouillet, piano et direction musicale : “Quand la musique ne change même pas, elle change tout de même. J’ai un grand rôle.”
Anne Marchand, Le Soprano : “…” (elle est actuellement en train de reposer sa voix).
Eva Gruber, Le Contralto : “Dans L’Opéra de quatre notes, Le Contralto est une diva, ce n’est pas du tout moi... Enfin, un peu quand même.”
Christophe Crapez, Le Ténor : “L’interprète que je suis est heureux de participer à une oeuvre de musique contemporaine qui sait aussi aller à la rencontre du public.”
Paul-Alexandre Dubois, Le Baryton : “Pour moi, c’est simple : je compte, je chante, je compte et je chante… Il me semble bien qu’on me regarde.”
Kamil Tchalaev, La Basse : “Sans moi, ce ne serait pas pareil. Ce serait différent.”
Paul-Alexandre Dubois signe également ici sa première mise en scène : “Il paraît que ce spectacle associe le divertissement, l’humour et une grande rigueur conceptuelle et formelle… N’ayant jamais pu le voir, je ne sais pas si c’est vrai.”
1-5, place de la Libération 93150 Le Blanc-Mesnil