Chef d'œuvre plein de malice, de brio et de bonne humeur, La Fille de Madame Angot est une invention mélodique spirituelle et élégante d'une inépuisable variété.
Charles Lecocq, devient célèbre en 1857 en gagnant le premier prix d'un concours organisé par Jacques Offenbach. Pour composer l'une des plus belles réussites de l'opérette française, il s’est inspiré avec ces librettistes, du personnage légendaire de Madame Angot, marchande des Halles, qui s'est enrichie sous la Restauration.
L'action se déroule donc à Paris, sous le Directoire, au milieu du peuple et des soldats de la Révolution. Clairette Angot, dont la mère est décédée très jeune, est élevée par les dames du quartier. Pour leur faire plaisir, elle accepte d’épouser Pomponnet le perruquier bien qu’elle aime Ange Pitou, séduisant chansonnier. Pour retarder le mariage, une seule solution s'offre à elle : chanter en public des couplets séditieux afin de se faire emprisonner. Un vrai scandale qui entraine dans son sillage bon nombre de personnalités politiques dont Mademoiselle Lange, femme très influente de l’époque.
Pleine de fraîcheur et de finesse, cette évocation très vivante du vieux Paris est considérée à juste titre comme le chef-d’œuvre de Lecocq. Qui ne connaît ces airs devenus si populaires qu'ils sont sur toutes les lèvres ?
Depuis sa création en 1872, La fille de Madame Angot a triomphé avec plus de mille représentations. Dès l'année de sa création parisienne l'ouvrage était chanté dans 103 villes de province. L’étranger ne tarde pas à l'adopter… avant que l’œuvre ne soit officiellement inscrite au répertoire de la Salle Favart. Reprise depuis plusieurs fois à l’Opéra Comique, voici une œuvre qui incontestablement fait partie de notre patrimoine musical.
Opéra comique de Clairville, Siraudin et Koning. Musique de Charles Lecoq. Chorégraphie de Liri Rajakoski.
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