La Folle Soirée de Victoire

Paris 14e
du 9 octobre 2002 au 19 juillet 2003

La Folle Soirée de Victoire

Ce soir Victoire fête ses 30 ans… Côté boulot, cœur et amis c’est pas vraiment ça, mais qu’importe l’horoscope de Victoire lui prédit une folle soirée . Les affres de la trentaine passés au crible, avec dérision, humour et émotion.

Présentation
La presse

Interview Sébastien Deporte par Romuald Jankow

Ce soir, Victoire fête ses 30 ans… Côté boulot, c’est pas ça… Côté amis, ils sont aux abonnés absents… Côté cœur, son mec l’a plaquée… pour… UN autre ! Mais qu’importe… L’horoscope de Victoire lui prédit une folle soirée !

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C’était au beau milieu de l’été. Un théâtre minuscule et inconnu dans le quartier d’Oberkampf. La pièce 30 ans. Victoire ! est signée Sébastien Deporte qui ne s’est pour l’instant distingué que sur les machines à body-builder du Gymnase Club. La comédienne, Marie-Aline Thomassin, formée au Cours Florent et aux Enfants Terrible, est à peine plus connue pour sa participation à Jean III de Guitry et Feu la mère de Madame de Feydeau, mises en scène par Francis Perrin. Et pourtant c’est complet. L’histoire ? Victoire ce soir a 30 ans, et tout laisse à penser – son mec l’ayant plaquée pour un autre mec – qu’elle va passer son anniversaire à se bourrer la gueule toute seule. Dans sa névrose, elle guette les messages sur son répondeur, règle des comptes imaginaires avec la Terre entière et finit, épuisée, par se laisser persuader par l’horoscope qu’un Prince Charmant va sonner à sa porte vers minuit. Comme dans Beckett, il n’arrivera jamais. Et comme dans Tennessee Williams, elle va, dans cette situation de crise, avoir la révélation de son destin. L’analyse psychologique de ce cas clinique de « fille à pédés » est aussi cruelle que légère. Mais surtout inscrite dans une écriture élégamment classique, qui tranche avec l’ineptie habituelle des one-man shows abordant les « sujets de société ». Marie-Aline ne manque ni d’abattage, ni de profondeur, dans un registre tragi-comique délectable. Ajoutez à cela une absence de prétention rafraîchissante, et l’on comprendra qu’on m’ait pas boudé son plaisir ! 

Eric Dahan - Libération

Du haut de son mètre quatre-vingt, Sébastien Deporte contemple amusé les travers humains pathétiques et risibles. Le regard profond et espiègle, de larges épaules, Sébastien trimballe une nonchalance coquine. À 27 ans, il écrit pour le théâtre une comédie « 30 ans… Victoire ! », qui sera jouée à partir du 18 juillet et cela jusqu’au mois de septembre. C’est l’anniversaire de Victoire, 30 ans et la crise qui va avec. Par dessus le marché, elle vit une déception amoureuse ignoble… son mec vient de la quitter pour un mec ! « En fait, elle attend quelqu’un qui ne viendra pas, elle boit beaucoup, les idées se troublent mais elle entame une réelle réflexion sur elle-même et sur son statut de fille à pédés… » Sébastien Deporte a écrit une comédie parce que « c’est un thème récurrent que celui de la fille qui ne tombe amoureuse que d’homosexuels. C’est pathétique comme histoire mais c’est très fréquent. J’ai absolument voulu traiter ce thème de façon drôle, l’aborder avec légèreté, ce qui ne veut pas dire que l’on reste à la superficie… »

Originaire de Belfort, Sébastien vit pendant trois ans à New-York où il se forme aux différents métiers de la scène. De retour à Paris, il trouve les moyens d’exploiter son goût pour l’écriture, car hormis cette pièce jouée cet été, il a écrit un court-métrage qui sera réalisé en août et a d’autres commandes de pièces pour la saison prochaine. Notamment un one man show, interprété par Marcel Philippot (le fameux client mécontent de la série « Palace ») qui sera très, très homo… Auteur, comédien, si Sébastien est un fou de Balzac et des grands auteurs américains. S’il passe le plus clair de son temps dans les salles obscures des cinémas et autres théâtres, on peut néanmoins le croiser au Gymnase Club Porte Maillot, où il aime bien faire du step…

Hervé Pons

Si vous passez par Paris pendant l’été et que vous aimez les « one-woman shows », courez voir Marie-Aline Thomassin alias Victoire, une fille qui se retrouve seule le soir de ses trente ans parce que son petit ami l’a plaquée pour… un homme. Inhabituel ? À peine ! Car Victoire fait partie de cette génération de trentenaires qui multiplie les expériences (rappelez-vous La Nouvelle Ève avec Karin Viard) et qui, au final, se trouve un peu paumée. Marie-Aline Thomassin est pétillente, comme elle l’était déjà aux côtés de Francis Perrin dans Jean III de Guitry l’an dernier.

Questions de femmes

Portrait : Sébastien Deporte
Il a moins de trente ans. Ses études théâtrales ont été partagées entre Paris et New-York, ce qui ne l’empêche pas de faire aussi une école de chant. Familier du cinéma et adepte du court-métrage, Sébastien Deporte est un jeune homme comblé. Ne lui manquait que le mérite d’être auteur-comique. Cette lacune est aujourd’hui comblée avec la création de « 30ans… Victoire ! » au Théâtre des Trois Bornes. Une commande est à l’origine de cette pièce. C’est un peu banal pour un jeune auteur et terriblement flatteur. Plus qu’une jeune actrice, c’est un vrai caractère, une personnalité bien marquée qui a convaincu Sébastien de mettre sa plume à son service. Les désirs de Marie-Aline Thomassin, puisqu’il s’agit d’elle, sont des ordres. Du reste, personne ne lui résiste. Pas plus Francis Perrin, qui lui propose de collaborer à une pièce de Guitry et lui donne la réplique dans Feydeau, que François Reinhart qui la fait tourner dans une campagne de pub pour Hugo Boss. Sébastien Deporte a imaginé Marie-Aline Thomassin dans la peau de Victoire donnant une fête pour ses 30 ans, au cours de laquelle elle se retrouvera seule ! Pas moyen d’éviter l’introspection passablement arrosée. Victoire nous raconte sa vie amoureuse ratée – dur dur d’être une fille à pédés ! -, sa vie professionnelle frustrante et sa vie amicale guère réjouissante. Bref, une sorte de portrait robot de la française moyenne ! Néanmoins, les malheurs de Victoire font notre bonheur. Sébastien Deporte a su transformer cette bérézina en comédie irrésistible et table sur son inévitable succès pour investir à la rentrée sur un grand théâtre. En attendant ses prochaines créations, il ne fait aucun doute que pour lui, l’été sera beau et victorieux. 

Philippe Escalier - Garçons

Marie-Aline Thomassin fête tous les soirs sur la scène des Trois Bornes les tente ans du personnage qu’elle interprète, dans un spectacle écrit par Sébastien Deporte. Grace à son rire éclatant, son jeu radieux, et sa belle énergie, les spectateurs se sentent entre copains.

L&A Théâtre - Najett Maatougui

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Comment est née Victoire ?
J’ai écrit la pièce au début 2000. Je souhaitais écrire une histoire de rupture, mais une fille de 30 ans qui se fait plaquer pour une fille de 20 ans, c’est classique. J’ai donc choisi la rupture pour un homme. Victoire, ainsi, se remet d’avantage en cause.

Qui est Victoire ?
C’est une fille à pédés. C’est elle qui présente d’ailleurs le futur copain de son futur ex. Dans le fond, elle s’attend à ce qui va lui arriver. Marie-Aline a une nature explosive pour camper ce personnage.

La pièce va se poursuivre ? Y a t-il un projet derrière ?
Oui, nous sommes actuellement en pourparlers. Je prépare également un spectacle avec Marcel Philippot. L’histoire d’un homme de 40 ans qui va réagir par rapport aux différents évènements de sa vie : l’amour, le travail, la société qui l’entoure, ses relations avec sa mère.

Et côté cinéma ?
Je prépare un court-métrage sur la quête désespérée de la beauté dans notre société. C’est une comédie sur la perversion qu’entraîne cette quête de l’image. Marcel Philippot et Marie-Aline Thomassin sont de la distribution.

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Spectacle terminé depuis le samedi 19 juillet 2003

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