Une comédie pétillante
Note d’intention
A la fin du XIXème siècle, à Paris, une série de meurtres est attribuée à la tour Eiffel qui vient d'être construite. Le jeune poète Christophe, sa fiancée Marie-Nuage Eiffel, et Hyène de Tigris, une demi-mondaine, refusent de croire à la culpabilité de la tour tandis que trois polytechniciens s'acharnent à soutenir le contraire. Alors qu’un véritable combat s’engage, de nombreux personnages hauts en couleur, confrontés à ces événements étranges, devront choisir leur camp…
Ecrite en 1946, une version burlesque et follement drôle de la querelle des Anciens et des Modernes, dans une ambiance très Cabaret !!!
La Tour Eiffel qui tue ! de Guillaume Hanoteau avec la musique de Georges Van Parys sur des couplets de Jean Marsan est rejouée par les comédiens et musiciens de la Compagnie de l’Aube. L’histoire de cette comédie s’arrête pour le moment en 1954, date à laquelle elle fut représentée pour la dernière fois à Paris sur la scène du théâtre du Quartier Latin avec, dans les rôles titres, des comédiens qui débutaient alors et s’appelaient Judith Magre, Mouloudji, Alice Sapritch et Annie Girardot… L'histoire continue !
La mise en scène de ce spectacle vise à faire redécouvrir au public cette comédie pétillante en assumant pleinement ses origines « Cabaret ». Préfigurant déjà un certain théâtre de l’absurde, cette farce s’inscrit dans la lignée du Ubu d’Alfred Jarry et du Cabaret des Frères Jacques et de Francis Blanche dont elle est contemporaine. Elle est conçue en tableaux et inclut des parties musicales chantées qui seront jouées en live par un pianiste avec les comédiens au chant. Elles s’intégreront parfaitement à l’histoire racontée sans constituer de ruptures.
Le second parti pris de mise en scène consiste à monter la pièce comme une reconstitution de la plus grande énigme de l’histoire criminelle du XIXème siècle. Pour cela, le spectacle commencera comme une émission télévisée contemporaine (du type Les dossiers de l’Ecran ou récemment Faites entrer l’accusé) où un animateur et ses invités débattent de la version proposée par le spectacle et tentent d’élucider le mystère. Les échanges sur le plateau seront l’occasion de démontrer toute l’actualité de la querelle des Anciens et des Modernes, les Modernes d’hier étant bien sûr les Anciens d’aujourd’hui.
Le ton de la pièce est résolument jubilatoire et poétique. L’univers proposé est très « BD », stylisé, avec un côté visuel fort, beaucoup de rythme et de mouvement. Nous concevons ce spectacle avant tout comme un divertissement de qualité.
David Margonstern et Philippe Carle-Empereur,
Directeur artistique - Metteur en scène de la Compagnie de l’Aube
38, boulevard de Bonne Nouvelle 75010 Paris