« J’en ai marre de vivre à plat, dans ma cabane en bois, je vivrai en volume». Tirée du Baron perché d’Italo Calvino, cette décision étrange devient la nouvelle règle du jeu pour Bachir, habitant de cette cabane aux fenêtres, qui invente une vie à la gravité moins pesante, moins présente. Un sol qui rebondit, un plancher à la verticale, une maison qui a basculé en entier, un lampadaire qui regarde à l’intérieur... : rien ne se trouve à sa place, tout est détourné, pour un quotidien à réinventer. La « morale » de la gravité en est bousculée...
La Marche convoque un climat plus qu'un paysage, ce n’est pas un travelling, c’est l’étude d’un mouvement sur place, un zoom, une introspection, un jeu avec l’espace temps, une brèche poétique...
Mathurin Bolze reprend ici le fil de ses pérégrinations dans cette roue dont il n’a pas fait le tour. Il chemine au milieu des mots de Frédéric Gros au fil de son introduction à la Petite bibliothèque du marcheur et au son des Gnossienne d’Erik Satie. Il déambule, semble flotter en déployant son temps, de flâneries en courses folles.
Intermède musical de Sonia Wieder-Atherton.
5 rue de Thorigny 75013 Paris