Une comédie policière
Prologue
Chapitre I : trois colocs et deux fantômes
Chapitre II : le casting de la mort
Chapitre III : mise en scène de la pièce
La presse
« Elles sont trois colocataires, s’aiment bien et se chamaillent tout le temps. Mais lorsqu’en ouvrant une malle, elles trouvent un cadavre... tout bascule, car celui-ci a un rapport plus ou moins étroit avec chacune d’entre elles. Et comme il n’y a forcément qu’une seule meurtrière... »
C’était un mardi soir, vers 22h 16. La sonnerie du téléphone déchirait
la nuit brumeuse.
- Peste ! me suis-je exclamé.
J’ai toujours redouté les affaires qui démarrent le soir... les angoisses
nocturnes étant souvent les plus troublantes. Saisissant le combiné, je tentai
d’oublier le corps de Cindy afin d’être pleinement disponible à cette requête
inattendue :
- Allo, fis-je pâteusement.
- Heu, Fred, c’est Caro.
Caro. Ce nom résonnait dans ma mémoire comme la réminiscence d’une précédente
enquête.
- Ouais, ma puce ?
- Fred, c’est important... le milieu est après moi... et...
Deux déflagrations sifflèrent à mes tympans et...
Non, ce n’est absolument pas vrai, alors je reprends. Donc, le soir
(d’accord), le téléphone (ça, c’est fait)... j’en étais à :
- Fred... dis-donc, t’as déjà écrit des trucs mais jamais de pièces policières.
- Bien observé.
- Pourquoi t’essaierais pas?
Là, il y eut comme un silence. Je cogitais à toute berzingue, y’avait comme
du rififi dans les neurones.
- OK, ai-je répondu avant de raccrocher.
Ma parole valant signature, je me suis mis à l’ouvrage tout de suite et élaborai
le synopsis comme suit :
«Elles sont trois colocataires, s’aiment bien et se chamaillent tout le temps. Mais lorsqu’en ouvrant une malle, elles trouvent un cadavre... tout bascule, car celui-ci a un rapport plus ou moins étroit avec chacune d’entre elles. Et comme il n’y a forcément qu’une seule meurtrière... »
L’intrigue de La mort dans un bocal tourne autour de cinq personnages, dont deux absents : Clothilde, Louise, Annabelle, Anne et Georges.
Le personnage autour duquel gravite toute la vie est un personnage absent... jusqu’au moment où sa présence se fait insupportable : il s’agit d’Anne. Véritable tyran, infidèle et désinvolte, elle était la maîtresse de Louise. (On s’aime, se déchire et s’entretue aussi bien chez les lesbiennes que chez les hétérosexuels !)
La fameuse Louise travaille dans la publicité. Malheureusement, elle vient de vivre deux gros chagrins : Anne est partie et son poisson rouge est mort. Sa liaison avec Anne l’a meurtrie... elle vit surtout par procuration à travers Clothilde, son amie de toujours.
Clothilde a des opinions bien définies, elle gagne sa vie par des « baby-sittings », elle a la tête sur les épaules et régente un peu la maisonnée. Elle déteste Anne mais, en revanche, aime Louise comme une sœur qu’elle materne un peu.
Nouvelle arrivée dans l’appartement, Annabelle est un personnage « à part ». Complètement en dehors des réalités, cette étudiante en Lettres apporte sa malle en osier, son revolver et son furieux « grain ». Elle ne connaissait aucune des autres personnes... peut-être...
On parle beaucoup de Georges. Il appartenait à Louise. Un beau jour, ce poisson rouge est retrouvé sans vie. C’est la première victime de l’histoire...
J’ai toujours gardé toutes les fiches de tous les témoins interrogés.
Si je regarde Caroline Gay... Caroline est une jeune maman et ce que je connais d’elle la fait s’imposer dans le rôle de Clothilde. Tour à tour autoritaires et maternelles, le personnage et son interprète ont des idées bien arrêtées sans être dénuées de tendresse.
J’ai continué à compulser le fichier à la lettre G. Je suis alors tombé sur... Carole Guittat. Carole est une femme, elle n’est donc plus une enfant, mais je ne suis pas sûr qu’elle soit au courant. Avec le subtil mélange de stabilité et de fragilité qui sied aux jeunes adultes, C. Guittat et le personnage de Louise se trouvent alors en accord et en perspective.
Pour le rôle d’Annabelle, une troisième évidence : Shirley Savy. Le personnage a comme un problème, comme un « grain ». Shirley n’étant pas folle, il faut miser sur le « décalage » de l’interprète. Un caractère bien trempé, nimbé d’incertitudes, voilà les atouts du tamdem atypique Annabelle-Shirley.
Note d’intention. Si l’objet de la pièce est la résolution d’un meurtre (même deux si l’on compte celui de Georges), le texte est avant tout une comédie. Débutée comme quelques «tranches de vie» de personnages plus ou moins exubérants, la narration vire au polar lors de la découverte d’un cadavre encombrant. Toutefois, pendant que l’intrigue se noue et que le suspens se fait plus présent, le sourire et le rire ne sont jamais loin.Cette pièce brasse des éléments de sitcoms, de huis-clos et des effets
parodiques grâce à la vivacité de l’interprétation et la précision de la
mise en scène. De plus, les musiques sont comme autant de clins d’oeil à la
mémoire collective... aussi bien des films noirs que des séries télé.
La lumière souligne l’ambiance, plutôt joyeuse jusqu’au moment où...
Pour résumer : La Mort dans un bocal est un mélange de Friends et de Columbo.
« ... texte vif et impertinent, on s'amuse bien.. » France Soir, décembre 2003
« Elles (les comédiennes) ont du chien et on sent le bonheur qu'elles ont à être sur le joli plateau du Tambour Royal. » Figaroscope, janvier 2004
« Au delà du caractère comique et policier de l'histoire, il se dégage avant tout de ce spectacle une énergie rare (...) qui emporte l'adhésion dès l'entrée en scène des comédiennes. » revue-spectacle, décembre 2003
« ... le suspense est entretenu jusqu'à la fin... complètement imprévisible, comme le veut la règle dans un tel cas. Et on rit bien souvent. » France Catholique, janvier 2004
« Cette comédie policière est bien ficelée. La mise en scène regorge d'exquises trouvailles.... » 20 minutes, 19 janvier 2004
Je ne m'étonnes pas que les critiques soient bonnes car franchement cette pièce est du pur bonheur; on rentre dans l'intrigue sans effort, on se laisse porter par le texte et ses interprètes, on rigole, on sursaute, on s'étonne, et on rigole encore et surtout.... Une mention particulière pour les commédiennes qui restituent à merveille l'ambiance d'un texte frais et virvoletant ! Bref, à voir absoluement ! Moi j'y retournerai
Ce que vous dites est tellement juste. C'est à un spectacle complètement loufoque que nous convie Souterelle et ses girls. Gags à la chaîne et suspens croissant, la combinaison gagnante de ces trois "drôles de dames" est la meilleure représentation de ce qu'on peut appeler "Comédie policière". On rigole tout du long (et en général en finesse... quoi que...) tout en suivant une intrigue qui tient vraiment la route. Cette pièce est bourrée de trouvailles, c'en est un régal rare. Le théâtre à rarement atteint une telle justesse dans la combinaison (et tant pis si je répète le mot) entre humour et polar. Un sérieux coup de chapeau à partager avec trois comédiennes d'exception... mais je souligne que l'une d'entre elles est une tueuse. ça se joue le mardi et le mercredi... allez-y demain ! (c'est un conseil, vous me remercierez)
Bien d'accord avec vous. Pour ma part j'ai sauté à pieds joints dans toutes les fausses pistes semées par l'ingénieux auteur. Je compte bien y retourner histoire de savourer encore mieux la chute qui est loin de finir en queue de poisson... J'aimerai bien savoir si les comédiennes ont longtemps répéter toutes les mimiques de leur personnages ou si celle-ci leurs sont venues naturellement (lol). En attendant mille bravos à toute cette équipe de déjantés.
avec un coktail de suspens,de gaieté ,de fraîcheur et de clins d'oeil(hilarants) ,l'auteur a su nous "faire mordre à l'hameçon" et nous ne" tournons pas en rond dans ce bocal"car tout est rapide,drôle,les réparties s'enchainent et les 3 comédiennes sont plus vraies que nature:chacune essaye de "noyer le poisson" pour se disculper et ne restent pas "muettes comme des carpes"sage est clothilde,douce louise, mais surtout l'extravagante annabelle.... cette comédie est comme un bon livre que l'on n'a pas envie de refermer.rires assurés,il faut y "plonger"c'est superbe
Je ne m'étonnes pas que les critiques soient bonnes car franchement cette pièce est du pur bonheur; on rentre dans l'intrigue sans effort, on se laisse porter par le texte et ses interprètes, on rigole, on sursaute, on s'étonne, et on rigole encore et surtout.... Une mention particulière pour les commédiennes qui restituent à merveille l'ambiance d'un texte frais et virvoletant ! Bref, à voir absoluement ! Moi j'y retournerai
Ce que vous dites est tellement juste. C'est à un spectacle complètement loufoque que nous convie Souterelle et ses girls. Gags à la chaîne et suspens croissant, la combinaison gagnante de ces trois "drôles de dames" est la meilleure représentation de ce qu'on peut appeler "Comédie policière". On rigole tout du long (et en général en finesse... quoi que...) tout en suivant une intrigue qui tient vraiment la route. Cette pièce est bourrée de trouvailles, c'en est un régal rare. Le théâtre à rarement atteint une telle justesse dans la combinaison (et tant pis si je répète le mot) entre humour et polar. Un sérieux coup de chapeau à partager avec trois comédiennes d'exception... mais je souligne que l'une d'entre elles est une tueuse. ça se joue le mardi et le mercredi... allez-y demain ! (c'est un conseil, vous me remercierez)
Bien d'accord avec vous. Pour ma part j'ai sauté à pieds joints dans toutes les fausses pistes semées par l'ingénieux auteur. Je compte bien y retourner histoire de savourer encore mieux la chute qui est loin de finir en queue de poisson... J'aimerai bien savoir si les comédiennes ont longtemps répéter toutes les mimiques de leur personnages ou si celle-ci leurs sont venues naturellement (lol). En attendant mille bravos à toute cette équipe de déjantés.
avec un coktail de suspens,de gaieté ,de fraîcheur et de clins d'oeil(hilarants) ,l'auteur a su nous "faire mordre à l'hameçon" et nous ne" tournons pas en rond dans ce bocal"car tout est rapide,drôle,les réparties s'enchainent et les 3 comédiennes sont plus vraies que nature:chacune essaye de "noyer le poisson" pour se disculper et ne restent pas "muettes comme des carpes"sage est clothilde,douce louise, mais surtout l'extravagante annabelle.... cette comédie est comme un bon livre que l'on n'a pas envie de refermer.rires assurés,il faut y "plonger"c'est superbe
94, rue du Faubourg du Temple 75011 Paris