Qui est Marguerite ? Une femme, une vache, un homme déguisé en femme ? Qui est-elle ? Une créature soumise, une révoltée, une originale ? D’où vient-elle ? Est-elle née dans une fleur, un chou, un chou-fleur ? Quelle fée a jeté un sort sur son berceau ? Quel créateur sadique ou étourdi a mélangé les gènes de la sorte ? Autant de questions auxquelles Marguerite ne donnera pas de réponse.
Une seule réalité pour elle : I am what I am, point barre. Pourtant, elle en a rêvé de se faire enlever les cornes, parce que sans arrêt se justifier sur son identité, c’est fatigant. Pourquoi faut-il toujours se définir en fonction des cases prévues par la société ? Votre numéro de sécurité sociale commence par 1 ou 2 ? Dites-moi, que je vous range dans mes petites cases. Vous êtes Français ou d’origine étrangère ? A quel degré ? Assez !
La Naissance de Marguerite revendique cette liberté d’être hors case, hors norme ou plutôt - puisqu’il faudra toujours se définir - d’être dans sa case personnelle, celle qui nous définit le mieux. « Il y a des chênes et des hêtres forts, puissants, utiles, dit Marguerite. Ils résistent au vent, ils servent d’abri aux oiseaux. On fait d’eux des charpentes, des meubles, des grands feux de joie. Et puis il y a des fleurs fragiles et éphémères. Moi, j’ai compris que j’étais une marguerite et qu’il était temps de m’ouvrir et de m’épanouir comme une marguerite. » Que le temps de la floraison arrive au plus vite pour chacun d’entre nous.
Par la Cie rêve de Plaisanterie.
20, rue Théodore Deck 75015 Paris