Lumineuse et profonde, gracile et forte, aérienne et déterminée, voilà quelques-uns des adjectifs en apparence contradictoires qui vous viennent d’abord à l’esprit quand on pense à Lara Guirao et qui m’ont donné envie de lui donner le rôle de la jeune prostituée tox dans L.627. Et qui s’insinuent tout au long de ses chansons, avec l’appui incomparable de Henri Texier, Marc Perrone, Bernard Lubat, Hassan Hadj.
Sa légèreté s’appuie sur des convictions inébranlables, une incroyable force d’engagement et il était logique qu’elle choisisse au milieu de textes originaux, ‘Le temps des cerises’, ce poignant hommage à la commune de Paris. Sa sensibilité est traversée de fous rires, d’élans d’amitié et de doutes. D’ironie aussi, une ironie distanciée loin des vaines polémiques. Elle sait se souvenir d’un pays meurtri et lumineux, attraper au passage un bref moment de vie.
"Rire aux heures orageuses, dormir au pied d’un pin" écrivait Desnos dont elle pourrait reprendrel’épitaphe "J’ai vécu dans ces temps et pourtant j’étais libre".
Au jeu des portraits chinois, je l’imaginerais bien en oiseau mais seule sur sa branche, son fil, indépendante, à l’écart du groupe, en train de rêver aux territoires qu’elle va explorer, survoler, au ciel, à la lumière..." Bertrand Tavernier
15, rue des Blancs Manteaux 75004 Paris