Le Gang des Potiches

Janis et Nina, colocataires et amies depuis bientôt dix ans, voient leur duo de loseuses envahi par Edith, la petite soeur de Nina.

Leurs petites vies minables auraient pu continuer longtemps leur cours, mais le sort va s'acharner sur nos trois anti-héroïnes et les entraîner dans un tourbillon de catastrophes. C'est ainsi que va naître le Gang des Potiches !

• La presse en parle
  

 " Les bonnes surprises sont toujours plaisantes à recevoir. Reconnaissons-le, j’ai traîné des pieds. Le titre ralentissait ma curiosité. Ce qui était stupide. Car après avoir vu la pièce, il m’est alors apparu comme étant des plus adéquats. A l’époque, est-ce que Le père Noël est une ordure, était un titre parlant ? Ce n’est pas certain. Or nous sommes dans un spectacle de cet acabit. Je n’ai eu de cesse d’être joyeusement étonnée en suivant les aventures de ces trois filles impayables.

Karine Dubernet a écrit une excellente comédie où tout se tient : les personnages, les situations, les rebondissements. Comme elle a le sens du dialogue, ça ne s’arrête jamais. Janis Jaupeline est une superbe brune totalement blonde de l’intérieur, une fille au coeur énorme, qu’elle offre à ses amies et aux hommes. De son corps de rêve, elle a fait son métier en le déshabillant le soir dans un cabaret. Elle ne manque jamais de mettre les pieds dans le plat… « T’es une véritable fabrique à conneries, toi » lui hurle sa colocataire, Nina Bourriquet. Une vraie bourrique !

Cette petite boulotte râleuse, tout en nerfs, portée sur les filles et les biscuits au chocolat, traîne sa colère après ce monde dans lequel elle ne trouve pas sa place. Si la famille avait été plus aimante… Justement, voilà que sa soeur surgit, venant de plaquer son fiancé devant la mairie avant le « oui » fatidique. Edith est une petite peste bcbg qui adore citer Jean- Jacques Goldman… Pour notre plus grand plaisir, les trois « potiches » se trouvent prises dans une spirale de catastrophes qui les mènent en prison.

Les comédiennes ont du tempérament et du talent. Elles campent avec une grande justesse, sans jamais forcer le trait, ces trois nanas dépassées par les événements et la vie. Quant au rythme, imposé par la mise en scène précise d’Alain Cerrer, il est sans temps morts. On rit de bon coeur. " 

Marie-Céline Nivière, Pariscope